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Harare Nord

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Audience : Adulte - Grand Public
Le Pitch
Il est effronté, arrogant, manipulateur, incorrect, menaçant, tordu. Il est aussi caustique, brillant, un peu sexy et drôle. Il est perdu. Il peut devenir fou. Il, c'est le héros de ce roman, fraîchement arrivé du Zimbabwe à Londres, qu'il surnomme Harare Nord, du nom de la capitale de son pays bien-aimé. Après quelques semaines chez un cousin peu accueillant, il s'installe dans un squat habité par quatre compatriotes, tous en quête d'une vie à peu près décente. La plus jeune des quatre loue par exemple son bébé aux femmes qui cherchent un appartement auprès des services sociaux. Brian Chikwava a inventé pour son personnage une voix hautement singulière et poétique, dérangeante, féroce et caustique. Le lecteur le suit et s'il sourit la première fois qu'il lit «Je suis un homme de principe moi», il finit par le penser lorsque ce refrain revient pour la dernière fois à la fin du livre. BRIAN CHIKWAVA vit à Londres. Il a gagné le Caine Prize en 2004 pour un recueil de nouvelles. Harare Nord est son premier roman. Extrait Personne se soucie de me donner des tuyaux corrects avant que je vienne en Angleterre. Alors au moment d'arriver à l'aéroport de Gatwick je déçois ceux de l'immigration parce que quand je m'avance pour présenter mon passeport à l'homme qui mâche du chewing-gum assis derrière son bureau, je profère le mot magique - asile - et je leur décoche un sourire d'Africain autochtone, plein de dents. On m'arrête. Quelles que soient leurs raisons pour m'arrêter, ceux de l'immigration me laissent partir après huit jours. Je leur en veux pas vu que ces gens ils font rien que leur combine. Mes proches par contre, ils ont une attitude préoccupante : faut que j'attende deux jours de plus pour que la femme de mon cousin vienne m'embarquer. L'histoire que je raconte à ceux de l'immigration est plus crispée que l'anus d'un voleur. J'ai été harcelé par ces gars à lunettes noires, je leur dis moi, parce que je suis membre des jeunesses du parti d'opposition. Il s'agit pas de faire honte à notre gouvernement en aucune façon, mais si tu leur ponds pas des chansonnettes bien accrocheuses, alors ceux de l'immigration vont jamais te donner une chance de même flairer tes premiers pas dans le pays de la Reine. c'est ça leur genre, d'après ce qu'on m'a dit. Que ça prenne autant de temps à mon cousin et à sa femme de faire quoi que ce soit à mon sujet c'est pas bon signe. Mais je suis juste content de sortir quand c'est le moment moi. Je m'attends à ce que mon cousin Paul vienne me prendre au centre de détention, mais c'est sa femme, Sekai, qui vient à la place. Je dis au revoir aux officiers à la réception en récupérant ma valise. Sekai se tient à quelques mètres de moi, son dos-là droit comme celui d'un soldat prêt à défiler, et sa taille-là plus fine que celle d'une guêpe. Habillée impeccable, mains dans les poches de son manteau-là, elle garde une certaine distance qui suffit à suggérer à ceux de la détention qu'elle a vraiment rien à faire avec moi, mais qu'elle a pas eu le choix. Elle prend même pas le soin de me serrer la main, me salue de loin et regarde ma valise d'un drôle d'air. C'est une de ces vieilles valises en carton que Mère utilisait avant ma naissance et qui a servi à transporter des poulets dans le passé, mais c'est ma valise. Elle a encore l'odeur de Mère dedans. Afficher moinsAfficher plus

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Il est effronté, arrogant, manipulateur, incorrect, menaçant, tordu. Il est aussi caustique, brillant, un peu sexy et drôle. Il est perdu. Il peut devenir fou. Il, c'est le héros de ce roman, fraîchement arrivé du Zimbabwe à Londres, qu'il surnomme Harare Nord, du nom de la capitale de son pays bien-aimé. Après quelques semaines chez un cousin peu accueillant, il s'installe dans un squat habité par quatre compatriotes, tous en quête d'une vie à peu près décente. La plus jeune des quatre loue par exemple son bébé aux femmes qui cherchent un appartement auprès des services sociaux. Brian Chikwava a inventé pour son personnage une voix hautement singulière et poétique, dérangeante, féroce et caustique. Le lecteur le suit et s'il sourit la première fois qu'il lit «Je suis un homme de principe moi», il finit par le penser lorsque ce refrain revient pour la dernière fois à la fin du livre. BRIAN CHIKWAVA vit à Londres. Il a gagné le Caine Prize en 2004 pour un recueil de nouvelles. Harare Nord est son premier roman. Extrait Personne se soucie de me donner des tuyaux corrects avant que je vienne en Angleterre. Alors au moment d'arriver à l'aéroport de Gatwick je déçois ceux de l'immigration parce que quand je m'avance pour présenter mon passeport à l'homme qui mâche du chewing-gum assis derrière son bureau, je profère le mot magique - asile - et je leur décoche un sourire d'Africain autochtone, plein de dents. On m'arrête. Quelles que soient leurs raisons pour m'arrêter, ceux de l'immigration me laissent partir après huit jours. Je leur en veux pas vu que ces gens ils font rien que leur combine. Mes proches par contre, ils ont une attitude préoccupante : faut que j'attende deux jours de plus pour que la femme de mon cousin vienne m'embarquer. L'histoire que je raconte à ceux de l'immigration est plus crispée que l'anus d'un voleur. J'ai été harcelé par ces gars à lunettes noires, je leur dis moi, parce que je suis membre des jeunesses du parti d'opposition. Il s'agit pas de faire honte à notre gouvernement en aucune façon, mais si tu leur ponds pas des chansonnettes bien accrocheuses, alors ceux de l'immigration vont jamais te donner une chance de même flairer tes premiers pas dans le pays de la Reine. c'est ça leur genre, d'après ce qu'on m'a dit. Que ça prenne autant de temps à mon cousin et à sa femme de faire quoi que ce soit à mon sujet c'est pas bon signe. Mais je suis juste content de sortir quand c'est le moment moi. Je m'attends à ce que mon cousin Paul vienne me prendre au centre de détention, mais c'est sa femme, Sekai, qui vient à la place. Je dis au revoir aux officiers à la réception en récupérant ma valise. Sekai se tient à quelques mètres de moi, son dos-là droit comme celui d'un soldat prêt à défiler, et sa taille-là plus fine que celle d'une guêpe. Habillée impeccable, mains dans les poches de son manteau-là, elle garde une certaine distance qui suffit à suggérer à ceux de la détention qu'elle a vraiment rien à faire avec moi, mais qu'elle a pas eu le choix. Elle prend même pas le soin de me serrer la main, me salue de loin et regarde ma valise d'un drôle d'air. C'est une de ces vieilles valises en carton que Mère utilisait avant ma naissance et qui a servi à transporter des poulets dans le passé, mais c'est ma valise. Elle a encore l'odeur de Mère dedans. Afficher moinsAfficher plus

Détails du livre

Titre complet
Harare Nord
Editeur
Format
Grand Format
Publication
06 janvier 2011
Traduction
Jimenez Morras, Pedro
Audience
Adulte - Grand Public
Pages
265
Taille
21 x 14.2 x 1.8 cm
Poids
381
ISBN-13
9782881826849
Livré entre : 13 décembre - 16 décembre
Livraison gratuite (FR et BE) à partir de 20,00 € de livres d'occasion
Retour GRATUIT sous 14 jours.
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