Après les catastrophes qui ont marqué la fin de L’Age sombre, une forêt immense recouvre la plus grande partie de la France, jungle parcourue de créatures étranges : termites énormes, clapattes plaintifs, mi-humains et mi-végétaux, nains et marmousets détenteurs de pouvoirs mystérieux, qu’on dirait issus de quelque Celtide légendaire.Forêt impénétrable ? Pas tout à fait. Si la civilisation dite industrielle n’a laissé entre les griffes de cette sylve que des ruines livrées à la rouille, quelques audacieux, menacés par les forces renaissantes de la Raison délétère qui dépêchent à leur trousse une bande de tueurs sans âme, osent s’aventurer dans ce monde de la nuit, en quête d’une nouvelle lumière.Ainsi rêvent-ils d’atteindre la grande cité ensevelie dont le souvenir hante encore la mémoire des hommes : Paris aux mille tours écroulées dans l’océan feuillu, nouvelle Angkor gardienne de secrets très anciens… Roman d’aventures tout ensemble mystique et mystificateur, La Forêt d’Iscambe, à sa sortie en librairie il y a près de vingt ans, fit comparer Christian Charrière à un Tolkien français.Remise au jour d’un écrivain qui fut, aux côtés de Michel Tournier, Patrick Grainville, l’un des romanciers les plus imaginatifs des années 70.Un classique.