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Ma gauche

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Le Pitch
Présentation de l'éditeur Ma gauche Extrait Extrait de l'avant-propos Ressourçons-nous «Si tu n'espères pas en l'inespéré, tu ne le trouveras pas.» Héraclite LA gauche. J'ai toujours répugné à ce LA unificateur qui occulte les différences, les oppositions et les conflits. Car la gauche est une notion complexe, dans le sens où ce terme comporte en lui unité, concurrences et antagonismes. L'unité, elle est dans ses sources : l'aspiration à un monde meilleur, l'émancipation des opprimés, exploités, humiliés, offensés, l'universalité des droits de l'homme et de la femme. Ces sources, activées par la pensée humaniste, par les idées de la Révolution française et par la tradition républicaine, ont irrigué au XIXe siècle la pensée socialiste, la pensée communiste, la pensée libertaire. Le mot libertaire se centre sur l'autonomie des individus et des groupes, le mot socialiste sur l'amélioration de la société, le mot communiste sur la nécessité de la communauté fraternelle entre les humains. Mais les courants libertaires, socialistes, communistes sont devenus concurrents. Il y eut de plus, au sein du socialisme, concurrence entre le socialisme étatique et le socialisme libertaire, entre le révolutionnarisme et le réformisme. Ces courants se sont trouvés, non seulement en concurrence, mais aussi en antagonisme, et certains de ces antagonismes sont devenus mortifères. Ainsi c'est un gouvernement social-démocrate qui écrase en Allemagne la révolte spartakiste, c'est le communisme bolchevik qui, après la prise du pouvoir, élimine socialistes et anarchistes, ce qu'a encore plus radicalement poursuivi le communisme stalinien partout où il s'est imposé. C'est le Komintern et le parti communiste allemand qui en 1931-1933 dénoncent la social-démocratie comme ennemie pire que le national-socialisme. C'est l'Espagne républicaine qui, au sein de son combat contre le franquisme, élimine, sous la stimulation communiste, l'anarchisme catalan et aragonais ainsi que le gauchiste POUM. Les fronts communs, les fronts populaires, les unions de la résistance n'ont été que des moments éphémères. Et après que se fût constituée l'union du programme commun, la victoire socialiste a engendré l'asphyxie du parti communiste dans un baiser de la mort dont Mitterrand a été l'habilissime stratège. Biographie de l'auteur Edgar Morin, né en 1921 à Paris, est sociologue et philosophe. Ses travaux et ses livres sur la complexité de la pensée, la culture de masse, les rumeurs, la gouvernance mondiale ou l'écologie l'ont rendu célèbre dans le monde entier. Ses prises de position en font un témoin percutant des débats publics. Afficher moinsAfficher plus

Ma gauche

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Présentation de l'éditeur Ma gauche Extrait Extrait de l'avant-propos Ressourçons-nous «Si tu n'espères pas en l'inespéré, tu ne le trouveras pas.» Héraclite LA gauche. J'ai toujours répugné à ce LA unificateur qui occulte les différences, les oppositions et les conflits. Car la gauche est une notion complexe, dans le sens où ce terme comporte en lui unité, concurrences et antagonismes. L'unité, elle est dans ses sources : l'aspiration à un monde meilleur, l'émancipation des opprimés, exploités, humiliés, offensés, l'universalité des droits de l'homme et de la femme. Ces sources, activées par la pensée humaniste, par les idées de la Révolution française et par la tradition républicaine, ont irrigué au XIXe siècle la pensée socialiste, la pensée communiste, la pensée libertaire. Le mot libertaire se centre sur l'autonomie des individus et des groupes, le mot socialiste sur l'amélioration de la société, le mot communiste sur la nécessité de la communauté fraternelle entre les humains. Mais les courants libertaires, socialistes, communistes sont devenus concurrents. Il y eut de plus, au sein du socialisme, concurrence entre le socialisme étatique et le socialisme libertaire, entre le révolutionnarisme et le réformisme. Ces courants se sont trouvés, non seulement en concurrence, mais aussi en antagonisme, et certains de ces antagonismes sont devenus mortifères. Ainsi c'est un gouvernement social-démocrate qui écrase en Allemagne la révolte spartakiste, c'est le communisme bolchevik qui, après la prise du pouvoir, élimine socialistes et anarchistes, ce qu'a encore plus radicalement poursuivi le communisme stalinien partout où il s'est imposé. C'est le Komintern et le parti communiste allemand qui en 1931-1933 dénoncent la social-démocratie comme ennemie pire que le national-socialisme. C'est l'Espagne républicaine qui, au sein de son combat contre le franquisme, élimine, sous la stimulation communiste, l'anarchisme catalan et aragonais ainsi que le gauchiste POUM. Les fronts communs, les fronts populaires, les unions de la résistance n'ont été que des moments éphémères. Et après que se fût constituée l'union du programme commun, la victoire socialiste a engendré l'asphyxie du parti communiste dans un baiser de la mort dont Mitterrand a été l'habilissime stratège. Biographie de l'auteur Edgar Morin, né en 1921 à Paris, est sociologue et philosophe. Ses travaux et ses livres sur la complexité de la pensée, la culture de masse, les rumeurs, la gouvernance mondiale ou l'écologie l'ont rendu célèbre dans le monde entier. Ses prises de position en font un témoin percutant des débats publics. Afficher moinsAfficher plus

Détails du livre

Titre complet
Ma gauche
Auteur
Format
Broché
Publication
03 juin 2010
Audience
Adulte - Haut niveau
Pages
275
Taille
21.5 x 14 x 2.5 cm
Poids
372
ISBN-13
9782849411643
Livré entre : 8 décembre - 11 décembre
Livraison gratuite (FR et BE) à partir de 20,00 € de livres d'occasion
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