Comment regarder un tableau

Name: Comment regarder un tableau
Brand: Barbe-Gall, Françoise
SKU: AV-9782842777630
Price: 5.82 EUR
Availability: OutOfStock
Rating: 4.2 (39 reviews)

4.2

(39)

Audience : Adulte - Grand Public

Le Pitch

Présentation de l'éditeur Qui n''a pas éprouvé, en visitant un musée ou une exposition, ce sentiment de manquer de connaissances pour comprendre, de ne pas posséder les clés pour décrypter telle ou telle oeuvre ? Face à un tableau, nous ressentons pourtant des émotions, mais l''oeuvre regardée semble se dérober à notre analyse. Forte de son expérience de conférencière, Françoise Barbe-Gall part précisément des impressions ressenties face à la toile pour nous entraîner à aiguiser notre regard, à explorer le tableau qui s''offre à notre découverte. La première réaction du spectateur face à l''image peinte, est le plus souvent de la confronter à l''apparence naturelle de ce qui est représenté. Quel rapport le tableau entretient-il avec la réalité ? L''artiste a rarement cherché à imiter la nature : il l''a tantôt idéalisée, tantôt déformée, voire reniée. Nul besoin de connaissances en histoire de l''art pour suivre une telle démarche. Grâce à la clarté du propos et à la simplicité de la démonstration ; pour subtile que l''analyse soit en réalité ; tout devient lumineux et accessible : l''oeuvre s''offre progressivement comme une évidence. Tournant résolument le dos à l''enseignement traditionnel de l''histoire de l''art, Françoise Barbe-Gall opte pour un discours limpide qui passionne. Plutôt que de nous asséner a priori un savoir, elle nous invite à suivre nos impressions, nous amenant à prendre peu à peu conscience du sens de l''oeuvre. En accompagnant notre regard, elle nous apprend tout simplement à mieux voir. Aux textes consacrés à l''analyse de 36 oeuvres, tant anciennes que contemporaines, s''ajoutent des « post-scriptum » qui précisent en quelques lignes certains points de référence : naissance du cubisme, position de l''Église sur la mort de la Vierge, etc. Le lecteur dispose ainsi immédiatement, s''il le souhaite, de compléments « encyclopédiques ». Chaque oeuvre est reproduite intégralement puis un ou deux détails sont choisis pour leur pertinence. Extrait Découvrir l'essence d'un caractère Raphaël, Raffaello Santi ou Sanzio, dit (1483-1520) Balthazar Castiglione, 1514-1515 Huile sur toile, 82 x 67 cm Musée du Louvre, Paris Cet homme se tient devant nous avec une paisible assurance. Son portrait pourrait passer inaperçu tant il semble se fondre dans la réalité ambiante. Il nous est familier avant que nous l'ayons vraiment regardé. Pourtant nous n'avions jamais rencontré Balthazar Castiglione. Raphaël nous le présente discrètement, en demi-teintes. Il serait plus exact de dire qu'il nous présente à lui, car le regard sans détours ne laisse aucun doute. C'est lui qui nous observe, en prenant son temps... Cet ami de Raphaël, ambassadeur de la cour d'Urbino à Rome, s est fait représenter avec la plus grande réserve, sans que rien ne vienne souligner son rang ni son pouvoir. Le décor se résume à un fond grège. Lui-même est vêtu de gris et de noir, le blanc de sa chemise formant au centre un noyau de lumière. La sobriété de l'ensemble est telle qu'au premier regard il semble dune monotonie presque ingrate. Mais il suffit de s'approcher un peu. de lui consacrer une minute d'attention supplémentaire pour distinguer peu à peu une luminosité subtile, de légers reflets, des détails de texture. On s'aperçoit alors que le noir du pourpoint est plus impératif auprès du blanc, plus fondu à côté du gris et que sa sévérité est partout tempérée par la suavité du velours. On imagine la douceur du tissu sur le front. Quant aux plis de la chemise, sur la poitrine, ils dessinent un faisceau d'énergie qui fait vibrer le centre du tableau. Une énergie d'autant plus sensible et aiguë que la fourrure lui oppose de toutes parts sa moelleuse opulence. En éliminant la variété des couleurs, Raphaël a créé autre chose qu'une image austère. Il a réduit sa palette à un jeu des contraires pour travailler du pinceau le plus léger avec les forces antagonistes du blanc et du noir. Le tableau, fondé sur la multiplicité des nuances intermé Afficher moinsAfficher plus

Barbe-Gall, Françoise

Comment regarder un tableau

4.2

(39)

4,95 €

19,90 € -75%

Le Pitch

Présentation de l'éditeur Qui n''a pas éprouvé, en visitant un musée ou une exposition, ce sentiment de manquer de connaissances pour comprendre, de ne pas posséder les clés pour décrypter telle ou telle oeuvre ? Face à un tableau, nous ressentons pourtant des émotions, mais l''oeuvre regardée semble se dérober à notre analyse. Forte de son expérience de conférencière, Françoise Barbe-Gall part précisément des impressions ressenties face à la toile pour nous entraîner à aiguiser notre regard, à explorer le tableau qui s''offre à notre découverte. La première réaction du spectateur face à l''image peinte, est le plus souvent de la confronter à l''apparence naturelle de ce qui est représenté. Quel rapport le tableau entretient-il avec la réalité ? L''artiste a rarement cherché à imiter la nature : il l''a tantôt idéalisée, tantôt déformée, voire reniée. Nul besoin de connaissances en histoire de l''art pour suivre une telle démarche. Grâce à la clarté du propos et à la simplicité de la démonstration ; pour subtile que l''analyse soit en réalité ; tout devient lumineux et accessible : l''oeuvre s''offre progressivement comme une évidence. Tournant résolument le dos à l''enseignement traditionnel de l''histoire de l''art, Françoise Barbe-Gall opte pour un discours limpide qui passionne. Plutôt que de nous asséner a priori un savoir, elle nous invite à suivre nos impressions, nous amenant à prendre peu à peu conscience du sens de l''oeuvre. En accompagnant notre regard, elle nous apprend tout simplement à mieux voir. Aux textes consacrés à l''analyse de 36 oeuvres, tant anciennes que contemporaines, s''ajoutent des « post-scriptum » qui précisent en quelques lignes certains points de référence : naissance du cubisme, position de l''Église sur la mort de la Vierge, etc. Le lecteur dispose ainsi immédiatement, s''il le souhaite, de compléments « encyclopédiques ». Chaque oeuvre est reproduite intégralement puis un ou deux détails sont choisis pour leur pertinence. Extrait Découvrir l'essence d'un caractère Raphaël, Raffaello Santi ou Sanzio, dit (1483-1520) Balthazar Castiglione, 1514-1515 Huile sur toile, 82 x 67 cm Musée du Louvre, Paris Cet homme se tient devant nous avec une paisible assurance. Son portrait pourrait passer inaperçu tant il semble se fondre dans la réalité ambiante. Il nous est familier avant que nous l'ayons vraiment regardé. Pourtant nous n'avions jamais rencontré Balthazar Castiglione. Raphaël nous le présente discrètement, en demi-teintes. Il serait plus exact de dire qu'il nous présente à lui, car le regard sans détours ne laisse aucun doute. C'est lui qui nous observe, en prenant son temps... Cet ami de Raphaël, ambassadeur de la cour d'Urbino à Rome, s est fait représenter avec la plus grande réserve, sans que rien ne vienne souligner son rang ni son pouvoir. Le décor se résume à un fond grège. Lui-même est vêtu de gris et de noir, le blanc de sa chemise formant au centre un noyau de lumière. La sobriété de l'ensemble est telle qu'au premier regard il semble dune monotonie presque ingrate. Mais il suffit de s'approcher un peu. de lui consacrer une minute d'attention supplémentaire pour distinguer peu à peu une luminosité subtile, de légers reflets, des détails de texture. On s'aperçoit alors que le noir du pourpoint est plus impératif auprès du blanc, plus fondu à côté du gris et que sa sévérité est partout tempérée par la suavité du velours. On imagine la douceur du tissu sur le front. Quant aux plis de la chemise, sur la poitrine, ils dessinent un faisceau d'énergie qui fait vibrer le centre du tableau. Une énergie d'autant plus sensible et aiguë que la fourrure lui oppose de toutes parts sa moelleuse opulence. En éliminant la variété des couleurs, Raphaël a créé autre chose qu'une image austère. Il a réduit sa palette à un jeu des contraires pour travailler du pinceau le plus léger avec les forces antagonistes du blanc et du noir. Le tableau, fondé sur la multiplicité des nuances intermé Afficher moinsAfficher plus