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SAS serie #172

SAS 172 : Retour à Shangri-La

3.3

(7)

Audience : Adulte - Grand Public
Le Pitch
Présentation de l'éditeur Trois soldats laotiens venaient de sauter d'une jeep russe et marchaient sur lui. L'un d'eux le mit en joue avec sa Kalachnikov. Prêt à tirer. La rage au coeur, Malko s'arrêta. Aussitôt les soldats se ruèrent sur lui, l'immobilisèrent, lui attachèrent les poignets dans le dos avec une fine cordelette, avant de lui passer une cagoule noire sur la tête. On le poussa dans la jeep et on l'allongea sur le plancher. Le véhicule démarra. Il essaya de ne pas penser à l'avenir : la déportation au goulag laotien où la durée de vie était de six mois, ou une balle dans la nuque. Extrait Accroupi sur le bas-côté herbeux à l'entrée du vil­lage de Ban Thasi, son sac à dos posé à côté de lui, Xai Vang guettait la route n° 41 menant à Phonsavan. Depuis son camp dans la jungle le long de la rivière Nam Xan, il avait marché une partie de la nuit sur les sentiers escarpés pour arriver à ce ruban d'asphalte troué comme une vieille couverture mitée. Le réseau routier du Laos se bornait à quelques grandes voies à peu près entretenues, la route n° 13 et la numéro 7, reliant Luang Prabang, Vientiane et Phonsavan. Le reste était à l'abandon, faute d'argent. Xai Vang dressa l'oreille, en entendant un bruit de moto, et guetta la sortie du virage, le long des pre­mières maisons de Ban Thasi. Une petite moto surgit, roulant à faible allure, et le jeune Méo se leva, le coeur battant. C'était sûrement l'homme qui venait le chercher pour l'emmener à Phonsavan. Depuis trois jours, il attendait, tapi dans la jungle, non loin de la route, le premier jour de la nouvelle lune, date du rendez-vous. La moto se rapprochait, chevauchée par un homme coiffé d'un chapeau de toile, emmitouflé dans une sorte de canadienne verdâtre. Sur ces hauts plateaux, il faisait froid en décembre. Xai Vang sentit soudain son pouls s'envoler : l'inconnu en moto avait une Kalach­nikov en bandoulière ! Or, seuls les miliciens commu­nistes des milices d'autodéfense avaient le droit de porter une arme. Ce n'était donc pas l'homme qu'il attendait. Les jambes tremblantes, il se rassit sur ses talons, le regard baissé. Surtout, ne pas attirer l'attention. La moto passa devant lui sans ralentir. Au Laos, on se déplaçait souvent à pied, donc sa présence n'avait rien d'exceptionnel. Soudain, il se rendit compte que le bruit de la moto s'était brutalement atténué Xai Vang glissa un bref regard dans sa direction et son pouls regrimpa au ciel : le motard venait de stop­per et faisait demi-tour, revenant vers lui ! Le jeune Méo s'imposa de ne pas bouger. Il attendit que l'homme s'arrête en face de lui et l'interpelle pour lever la tête. - D'où viens-tu ? demanda le milicien. Je ne te connais pas. Les milices communistes d'autodéfense des villages surveillaient tout, attentives à traquer les partisans des groupes de combattants méos ' anticommunistes, qui, retranchés dans les jungles épaisses de ce pays très peu peuplé, tenaient toujours tête au régime du Pathet Lao, en place depuis 19752. Environ cinq cent mille Méos vivaient au grand jour, souvent mêlés à des Laotiens d'autres ethnies, ce qui permettait aux maquisards d'obtenir une petite aide logistique. - Je vais à Phonsavan, murmura Xai Vang. Je me suis arrêté parce que j'étais fatigué. - De quel village viens-tu ? - Ban Mok. - Tu as tes papiers ? Chaque Laotien devait posséder une carte d'identité mentionnant son ethnie. Bien entendu, né et vivant dans la clandestinité, Xai Vang n'en avait pas. Devant son silence, le milicien immobilisa sa machine sur la béquille et saisit la bretelle de sa Kalachnikov, afin de dégager l'arme. Xai Vang tremblait de tous ses membres. Le milicien allait sûrement, sous la menace de son arme, l'emmener au village voisin. Et lorsqu'on découvrirait qui il était, il serait, au mieux, envoyé dans un camp de rééducation d'où on ressortait rarement vivant. D'un seul élan, il plongea la main sous sa chemise et saisit le manche de corne du poignard aiguisé comme un rasoir qui ne Afficher moinsAfficher plus

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Présentation de l'éditeur Trois soldats laotiens venaient de sauter d'une jeep russe et marchaient sur lui. L'un d'eux le mit en joue avec sa Kalachnikov. Prêt à tirer. La rage au coeur, Malko s'arrêta. Aussitôt les soldats se ruèrent sur lui, l'immobilisèrent, lui attachèrent les poignets dans le dos avec une fine cordelette, avant de lui passer une cagoule noire sur la tête. On le poussa dans la jeep et on l'allongea sur le plancher. Le véhicule démarra. Il essaya de ne pas penser à l'avenir : la déportation au goulag laotien où la durée de vie était de six mois, ou une balle dans la nuque. Extrait Accroupi sur le bas-côté herbeux à l'entrée du vil­lage de Ban Thasi, son sac à dos posé à côté de lui, Xai Vang guettait la route n° 41 menant à Phonsavan. Depuis son camp dans la jungle le long de la rivière Nam Xan, il avait marché une partie de la nuit sur les sentiers escarpés pour arriver à ce ruban d'asphalte troué comme une vieille couverture mitée. Le réseau routier du Laos se bornait à quelques grandes voies à peu près entretenues, la route n° 13 et la numéro 7, reliant Luang Prabang, Vientiane et Phonsavan. Le reste était à l'abandon, faute d'argent. Xai Vang dressa l'oreille, en entendant un bruit de moto, et guetta la sortie du virage, le long des pre­mières maisons de Ban Thasi. Une petite moto surgit, roulant à faible allure, et le jeune Méo se leva, le coeur battant. C'était sûrement l'homme qui venait le chercher pour l'emmener à Phonsavan. Depuis trois jours, il attendait, tapi dans la jungle, non loin de la route, le premier jour de la nouvelle lune, date du rendez-vous. La moto se rapprochait, chevauchée par un homme coiffé d'un chapeau de toile, emmitouflé dans une sorte de canadienne verdâtre. Sur ces hauts plateaux, il faisait froid en décembre. Xai Vang sentit soudain son pouls s'envoler : l'inconnu en moto avait une Kalach­nikov en bandoulière ! Or, seuls les miliciens commu­nistes des milices d'autodéfense avaient le droit de porter une arme. Ce n'était donc pas l'homme qu'il attendait. Les jambes tremblantes, il se rassit sur ses talons, le regard baissé. Surtout, ne pas attirer l'attention. La moto passa devant lui sans ralentir. Au Laos, on se déplaçait souvent à pied, donc sa présence n'avait rien d'exceptionnel. Soudain, il se rendit compte que le bruit de la moto s'était brutalement atténué Xai Vang glissa un bref regard dans sa direction et son pouls regrimpa au ciel : le motard venait de stop­per et faisait demi-tour, revenant vers lui ! Le jeune Méo s'imposa de ne pas bouger. Il attendit que l'homme s'arrête en face de lui et l'interpelle pour lever la tête. - D'où viens-tu ? demanda le milicien. Je ne te connais pas. Les milices communistes d'autodéfense des villages surveillaient tout, attentives à traquer les partisans des groupes de combattants méos ' anticommunistes, qui, retranchés dans les jungles épaisses de ce pays très peu peuplé, tenaient toujours tête au régime du Pathet Lao, en place depuis 19752. Environ cinq cent mille Méos vivaient au grand jour, souvent mêlés à des Laotiens d'autres ethnies, ce qui permettait aux maquisards d'obtenir une petite aide logistique. - Je vais à Phonsavan, murmura Xai Vang. Je me suis arrêté parce que j'étais fatigué. - De quel village viens-tu ? - Ban Mok. - Tu as tes papiers ? Chaque Laotien devait posséder une carte d'identité mentionnant son ethnie. Bien entendu, né et vivant dans la clandestinité, Xai Vang n'en avait pas. Devant son silence, le milicien immobilisa sa machine sur la béquille et saisit la bretelle de sa Kalachnikov, afin de dégager l'arme. Xai Vang tremblait de tous ses membres. Le milicien allait sûrement, sous la menace de son arme, l'emmener au village voisin. Et lorsqu'on découvrirait qui il était, il serait, au mieux, envoyé dans un camp de rééducation d'où on ressortait rarement vivant. D'un seul élan, il plongea la main sous sa chemise et saisit le manche de corne du poignard aiguisé comme un rasoir qui ne Afficher moinsAfficher plus

Détails du livre

Titre complet
SAS 172 : Retour à Shangri-La
Format
Poche
Publication
10 avril 2008
Série
SAS
Audience
Adulte - Grand Public
Pages
304
Taille
17.5 x 11 x 1.8 cm
Poids
170
ISBN-13
9782842678791
Livré entre : 31 décembre - 3 janvier
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