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Âmes solitaires

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Audience : Adulte - Grand Public
Le Pitch
Présentation de l'éditeur Une maison dans la campagne berlinoise au bord d'un lac. Johannes Vockerat, jeune philosophe, vit avec sa femme Käthe, faible depuis l'accouchement de leur fils. Madame Vockerat est venue soulager sa belle-fille. Johannes n'avance pas dans la rédaction de son ouvrage philosophique consacré au matérialisme. Arrive alors par surprise une jeune étudiante russe. A la grande satisfaction de Johannes, mademoiselle Anna s'intéresse à ses écrits : il l'invite à rester quelques jours. Très vite, ils se sentent attirés l'un par l'autre, intellectuellement et affectivement. Käthe tente de prendre pour modèle la femme émancipée qu'est Anna, mais sa jalousie l'emporte et elle tombe malade. Johannes est écartelé entre les deux femmes. Sa mère intervient et demande à «cette personne» de partir. Il est trop tard. Johannes menace de se suicider si on le sépare d'Anna. Cimetière de l'émancipation individuelle, la famille aura-t-elle raison de l'inexorable passion ? L'ordre parental ruinera-t-il les aspirations de liberté des jeunes gens ? Dans cette peinture d'une petite bourgeoisie intellectuelle en lutte avec les modèles anciens, ces âmes solitaires se débattent entre la rigueur morale imposée par la religion et la pulsion de vie cherchant à briser le carcan... Comme le souligne Jörn Cambreleng, «le drame familial, par petites touches, évoque une marmite où se mijote le XXe siècle». Né en Silésie en 1862, Gerhart Hauptmann, figure centrale du théâtre euro­péen au tournant du XXe siècle, a été l'un des pionniers du naturalisme, avant de se rapprocher du symbolisme et de la tragédie grecque. Comparé à Goethe, Shakespeare et Ibsen à son époque, en raison de la diversité de ses thèmes, il reçoit le prix Nobel de littérature en 1912. Du même auteur aux éditions Théâtrales : La Peau de castor, traduction Jean-Pierre Lefebvre, 2002. Extrait ACTE I La pièce est vide. À travers la porte du bureau à peine entrouverte, on perçoit la voix d'un pasteur qui prêche puis, après quelques secondes, quand celle-ci se tait, les accords d'un choral joué à l'harmonium. Dès les premières mesures, la porte s'ouvre en grand ; entrent alors madame Vockerat mère, madame Kathe Vockerat et la nourrice, avec un enfant dans un nid d'ange, tous en habits de fête. MADAME VOCKERAT.- (c'est une femme vénérable d'une cinquantaine d'années, en habit de soie noire. Raie au milieu et vaguelettes dans les cheveux. Elle prend la main de Kathe et la lui tapote) Il a très ' bien parlé, non ? N'est-ce pas, Kathchen ? Madame Käthe, vingt-deux ans. Taille moyenne, de constitution délicate, pâle, brune, douce. Elle est enfin de convalescence. - Elle sourit de manière forcée, hoche mécaniquement la tête et se tourne vers l'enfant. LA NOURRICE.- Le p'tiot, il est gentil ! Hein, hein ! (elle le berce au creux du bras) C'est qu'y va s'endormir, maintenant - chch, chch, chch ! C'est qu'y veut pus rien savoir, (elle retire à l'enfant un ruban noué qui l'incommode) Vooiilàà ! - hm, hm, hm ! Dors, mon petit poussin, dors. (elle chante bouche fermée la mélodie de Schlaf, Kindchen, schlaf) La tête qu'il lui a fait au pasteur : - comme ça ! (elle l'imite) Hé, hé ! Jusqu'à ce qu'on mette l'eau, hé, hé, c'était un peu trop n'importe quoi, ça. (elle chantonne une comptine) P'tit père au marteau plein d'eau, frappe-moi pas ça j'aime pas trop ! - Hé, hé ! Purée ce qu'il a braillé, ho purée ! sou, sou, sou ! «Schlaf, Kindchen, schlaf...» Elle bat la mesure avec le pied. Madame Kathe rit de bon coeur, mais d'un rire nerveux. Biographie de l'auteur Né en Silésie en 1862, Gerhart Hauptmann, figure centrale du théâtre européen au tournant du XXe siècle, a été l'un des pionniers du naturalisme, avant de se rapprocher du symbolisme et de la tragédie grecque. Comparé à Goethe, Shakespeare et Ibsen à son époque, en raison de la diversité de ses thèmes, il reçoit le prix Nobel de littérature en 1912. Afficher moinsAfficher plus

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Présentation de l'éditeur Une maison dans la campagne berlinoise au bord d'un lac. Johannes Vockerat, jeune philosophe, vit avec sa femme Käthe, faible depuis l'accouchement de leur fils. Madame Vockerat est venue soulager sa belle-fille. Johannes n'avance pas dans la rédaction de son ouvrage philosophique consacré au matérialisme. Arrive alors par surprise une jeune étudiante russe. A la grande satisfaction de Johannes, mademoiselle Anna s'intéresse à ses écrits : il l'invite à rester quelques jours. Très vite, ils se sentent attirés l'un par l'autre, intellectuellement et affectivement. Käthe tente de prendre pour modèle la femme émancipée qu'est Anna, mais sa jalousie l'emporte et elle tombe malade. Johannes est écartelé entre les deux femmes. Sa mère intervient et demande à «cette personne» de partir. Il est trop tard. Johannes menace de se suicider si on le sépare d'Anna. Cimetière de l'émancipation individuelle, la famille aura-t-elle raison de l'inexorable passion ? L'ordre parental ruinera-t-il les aspirations de liberté des jeunes gens ? Dans cette peinture d'une petite bourgeoisie intellectuelle en lutte avec les modèles anciens, ces âmes solitaires se débattent entre la rigueur morale imposée par la religion et la pulsion de vie cherchant à briser le carcan... Comme le souligne Jörn Cambreleng, «le drame familial, par petites touches, évoque une marmite où se mijote le XXe siècle». Né en Silésie en 1862, Gerhart Hauptmann, figure centrale du théâtre euro­péen au tournant du XXe siècle, a été l'un des pionniers du naturalisme, avant de se rapprocher du symbolisme et de la tragédie grecque. Comparé à Goethe, Shakespeare et Ibsen à son époque, en raison de la diversité de ses thèmes, il reçoit le prix Nobel de littérature en 1912. Du même auteur aux éditions Théâtrales : La Peau de castor, traduction Jean-Pierre Lefebvre, 2002. Extrait ACTE I La pièce est vide. À travers la porte du bureau à peine entrouverte, on perçoit la voix d'un pasteur qui prêche puis, après quelques secondes, quand celle-ci se tait, les accords d'un choral joué à l'harmonium. Dès les premières mesures, la porte s'ouvre en grand ; entrent alors madame Vockerat mère, madame Kathe Vockerat et la nourrice, avec un enfant dans un nid d'ange, tous en habits de fête. MADAME VOCKERAT.- (c'est une femme vénérable d'une cinquantaine d'années, en habit de soie noire. Raie au milieu et vaguelettes dans les cheveux. Elle prend la main de Kathe et la lui tapote) Il a très ' bien parlé, non ? N'est-ce pas, Kathchen ? Madame Käthe, vingt-deux ans. Taille moyenne, de constitution délicate, pâle, brune, douce. Elle est enfin de convalescence. - Elle sourit de manière forcée, hoche mécaniquement la tête et se tourne vers l'enfant. LA NOURRICE.- Le p'tiot, il est gentil ! Hein, hein ! (elle le berce au creux du bras) C'est qu'y va s'endormir, maintenant - chch, chch, chch ! C'est qu'y veut pus rien savoir, (elle retire à l'enfant un ruban noué qui l'incommode) Vooiilàà ! - hm, hm, hm ! Dors, mon petit poussin, dors. (elle chante bouche fermée la mélodie de Schlaf, Kindchen, schlaf) La tête qu'il lui a fait au pasteur : - comme ça ! (elle l'imite) Hé, hé ! Jusqu'à ce qu'on mette l'eau, hé, hé, c'était un peu trop n'importe quoi, ça. (elle chantonne une comptine) P'tit père au marteau plein d'eau, frappe-moi pas ça j'aime pas trop ! - Hé, hé ! Purée ce qu'il a braillé, ho purée ! sou, sou, sou ! «Schlaf, Kindchen, schlaf...» Elle bat la mesure avec le pied. Madame Kathe rit de bon coeur, mais d'un rire nerveux. Biographie de l'auteur Né en Silésie en 1862, Gerhart Hauptmann, figure centrale du théâtre européen au tournant du XXe siècle, a été l'un des pionniers du naturalisme, avant de se rapprocher du symbolisme et de la tragédie grecque. Comparé à Goethe, Shakespeare et Ibsen à son époque, en raison de la diversité de ses thèmes, il reçoit le prix Nobel de littérature en 1912. Afficher moinsAfficher plus

Détails du livre

Titre complet
Âmes solitaires
Editeur
Format
Grand Format
Publication
01 février 2007
Traduction
Cambreleng, Jörn
Audience
Adulte - Grand Public
Pages
128
Taille
21 x 15 x 1.1 cm
Poids
180
ISBN-13
9782842602390

Auteur

Livré entre : 7 décembre - 10 décembre
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