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La nostalgie de l'ange - AE

Promo

Grand Format - 21/08/2003 - Groupe Robert Laffont

3.7

(1452)

3.7

(1452)

Audience
Adulte - Grand Public

Le Pitch

Présentation

Nom de famille : Salmon, saumon comme le poisson ; prénom : Susie. Assassinée à l'âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973.

" Mon prof préféré était celui de sciences naturelles, Mr. Botte, qui aimait faire danser les grenouilles et les écrevisses à disséquer dans leur bocal paraffiné, comme pour leur rendre vie. Ce n'est pas Mr. Botte qui m'a tuée, au fait. Et ne vous imaginez pas que tous ceux que vous allez croiser ici sont suspects. C'est bien ça le problème. On n'est jamais sûr de rien... C'est un voisin qui m'a tuée. "
Susie est au Ciel, et pourtant son aventure ne fait que commencer...
Qualifié de " livre de la décennie ", acclamé par toute la critique, en tête des listes des meilleures ventes depuis sa parution,La Nostalgie de l'Angeest le livre phénomène de l'année aux Etats-Unis. Né d'une ancienne et douloureuse expérience - Alice Sebold a été victime d'un viol à l'âge de dix-huit ans -, ce roman déjà traduit dans trente pays et vendu à plus de trois millions d'exemplaires connaît un extraordinaire destin partout dans le monde.

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Sommaire

RÉSUMÉ



Nom de famille: Salmon, saumon comme le poisson; prénom: Susie. Assassinée à l'âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973. La plupart des jeunes filles disparues dans les années 1970 dont les journaux publiaient la photo me ressemblaient: de race blanche, le cheveu châtain terne. C'était avant que les avis de recherche d'enfants de toute race et de tout sexe n'ornent les cartons de lait ou les quotidiens. C'était encore à l'époque où les gens croyaient que ces choses-là n'existaient pas.Dans l'album souvenir du lycée, j'avais cité Juan Ramon Jimenez, un poète espagnol que ma sœur aimait: "Si l'on vous donne du papier avec des lignes, écrivez du côté où il n'y en a pas." J'avais choisi cette citation, à la fois parce qu'elle exprimait mon mépris pour tout environnement structuré, du genre salle de classe, et aussi parce que j'imaginais me voir ainsi conférée une aura littéraire, puisque ce n'était pas la citation débile d'un groupe de rock quelconque. J'étais membre du club d'échecs et du club de chimie, et je brûlais tout ce que j'essayais de faire cuire dans la classe d'arts ménagers de Mrs. Delminico's. Mon prof préféré était celui de sciences naturelles, Mr. Botte, qui aimait faire danser les grenouilles et les écrevisses à disséquer dans leur bocal paraffiné, comme pour leur rendre vie. Ce n'est pas Mr. Botte qui m'a tuée, au fait. Et ne vous imaginez pas que tous ceux que vous allez croiser ici sont suspects. C'est bien ça le problème. On n'est jamais sûr de rien. Mr. Botte est venu à ma messe d'enterrement - ainsi que la majorité des élèves, excusez-moi du peu; je n'ai jamais été aussi populaire – et il a beaucoup pleuré. Sa fille était malade. On le savait tous, c'est pour ça que lorsqu'il riait de ses propres blagues – éculées bien avant que je n'atterrisse dans sa classe – on riait, en se forçant parfois, juste pour lui faire plaisir. Sa fille est morte un an et demie après moi. Elle avait une leucémie. Mais je ne l'ai jamais croisée dans mon paradis.C'estun voisin qui m'a tuée. Ma mère aimait ses parterres de fleurs et, un jour, mon père et lui avaient parlé engrais. Mon meurtrier croyait aux bonnes vieilles méthodes, celles de sa mère en l'occurrence, coquilles d'œufs et marc de café. Mon père était revenu à la maison le sourire aux lèvres, en plaisantant sur le jardin du voisin, certes splendide, mais qui, à la première vague de chaleur, allait monstrueusement puer. Le 6 décembre 1973, il neigeait, et j'ai coupé à travers le champ de maïs pour rentrer du collège. Il faisait déjà nuit – en hiver, les jours sont plus courts – et j'ai souvenir que les tiges de maïs cassées ne me facilitaient guère la marche. La neige tombait légèrement, on aurait dit un tourbillon de petites mains, et j'ai respiré par le nez jusqu'à ce qu'il coule tellement que j'ai dû ouvrir la bouche. À deux mètres de l'endroit où se trouvait Mr. Harvey, j'ai tiré la langue pour goûter un flocon de neige."J'espère que je ne t'ai pas fait peur", m'a-t-il lancé.Qu'est-ce qu'il croyait, un champ de maïs plongé dans l'obscurité ! Après ma mort, j'ai pensé à la subtile odeur d'eau de Cologne flottant alentour; sur le coup, je ne l'avais pas remarquée, ou alors je m'étais dit que ça provenait d'une des maisons plus loin.


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Note biographique

Alice Sebold a quarante-six ans. Elle vit en Californie avec son mari, lui aussi écrivain. Le récit autobiographique du viol dont elle a été victime,Lucky, a été publié aux États-Unis en 2002, et en 2006 en France (NiL Éditions). Elle a également publié chez NiL ÉditionsNoir de Luneen 2008.

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La nostalgie de l'ange - AE

Promo

Grand Format - 21/08/2003 - Groupe Robert Laffont

3.7

(1452)

3.7

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Le Pitch

Présentation

Nom de famille : Salmon, saumon comme le poisson ; prénom : Susie. Assassinée à l'âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973.

" Mon prof préféré était celui de sciences naturelles, Mr. Botte, qui aimait faire danser les grenouilles et les écrevisses à disséquer dans leur bocal paraffiné, comme pour leur rendre vie. Ce n'est pas Mr. Botte qui m'a tuée, au fait. Et ne vous imaginez pas que tous ceux que vous allez croiser ici sont suspects. C'est bien ça le problème. On n'est jamais sûr de rien... C'est un voisin qui m'a tuée. "
Susie est au Ciel, et pourtant son aventure ne fait que commencer...
Qualifié de " livre de la décennie ", acclamé par toute la critique, en tête des listes des meilleures ventes depuis sa parution,La Nostalgie de l'Angeest le livre phénomène de l'année aux Etats-Unis. Né d'une ancienne et douloureuse expérience - Alice Sebold a été victime d'un viol à l'âge de dix-huit ans -, ce roman déjà traduit dans trente pays et vendu à plus de trois millions d'exemplaires connaît un extraordinaire destin partout dans le monde.

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Sommaire

RÉSUMÉ



Nom de famille: Salmon, saumon comme le poisson; prénom: Susie. Assassinée à l'âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973. La plupart des jeunes filles disparues dans les années 1970 dont les journaux publiaient la photo me ressemblaient: de race blanche, le cheveu châtain terne. C'était avant que les avis de recherche d'enfants de toute race et de tout sexe n'ornent les cartons de lait ou les quotidiens. C'était encore à l'époque où les gens croyaient que ces choses-là n'existaient pas.Dans l'album souvenir du lycée, j'avais cité Juan Ramon Jimenez, un poète espagnol que ma sœur aimait: "Si l'on vous donne du papier avec des lignes, écrivez du côté où il n'y en a pas." J'avais choisi cette citation, à la fois parce qu'elle exprimait mon mépris pour tout environnement structuré, du genre salle de classe, et aussi parce que j'imaginais me voir ainsi conférée une aura littéraire, puisque ce n'était pas la citation débile d'un groupe de rock quelconque. J'étais membre du club d'échecs et du club de chimie, et je brûlais tout ce que j'essayais de faire cuire dans la classe d'arts ménagers de Mrs. Delminico's. Mon prof préféré était celui de sciences naturelles, Mr. Botte, qui aimait faire danser les grenouilles et les écrevisses à disséquer dans leur bocal paraffiné, comme pour leur rendre vie. Ce n'est pas Mr. Botte qui m'a tuée, au fait. Et ne vous imaginez pas que tous ceux que vous allez croiser ici sont suspects. C'est bien ça le problème. On n'est jamais sûr de rien. Mr. Botte est venu à ma messe d'enterrement - ainsi que la majorité des élèves, excusez-moi du peu; je n'ai jamais été aussi populaire – et il a beaucoup pleuré. Sa fille était malade. On le savait tous, c'est pour ça que lorsqu'il riait de ses propres blagues – éculées bien avant que je n'atterrisse dans sa classe – on riait, en se forçant parfois, juste pour lui faire plaisir. Sa fille est morte un an et demie après moi. Elle avait une leucémie. Mais je ne l'ai jamais croisée dans mon paradis.C'estun voisin qui m'a tuée. Ma mère aimait ses parterres de fleurs et, un jour, mon père et lui avaient parlé engrais. Mon meurtrier croyait aux bonnes vieilles méthodes, celles de sa mère en l'occurrence, coquilles d'œufs et marc de café. Mon père était revenu à la maison le sourire aux lèvres, en plaisantant sur le jardin du voisin, certes splendide, mais qui, à la première vague de chaleur, allait monstrueusement puer. Le 6 décembre 1973, il neigeait, et j'ai coupé à travers le champ de maïs pour rentrer du collège. Il faisait déjà nuit – en hiver, les jours sont plus courts – et j'ai souvenir que les tiges de maïs cassées ne me facilitaient guère la marche. La neige tombait légèrement, on aurait dit un tourbillon de petites mains, et j'ai respiré par le nez jusqu'à ce qu'il coule tellement que j'ai dû ouvrir la bouche. À deux mètres de l'endroit où se trouvait Mr. Harvey, j'ai tiré la langue pour goûter un flocon de neige."J'espère que je ne t'ai pas fait peur", m'a-t-il lancé.Qu'est-ce qu'il croyait, un champ de maïs plongé dans l'obscurité ! Après ma mort, j'ai pensé à la subtile odeur d'eau de Cologne flottant alentour; sur le coup, je ne l'avais pas remarquée, ou alors je m'étais dit que ça provenait d'une des maisons plus loin.


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Note biographique

Alice Sebold a quarante-six ans. Elle vit en Californie avec son mari, lui aussi écrivain. Le récit autobiographique du viol dont elle a été victime,Lucky, a été publié aux États-Unis en 2002, et en 2006 en France (NiL Éditions). Elle a également publié chez NiL ÉditionsNoir de Luneen 2008.

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