Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique

Name: Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique
Brand: Tessier, Bertrand
SKU: GD-9782809804836
Price: 3.61 EUR
Availability: OutOfStock
Rating: 3.0 (12 reviews)

3.0

(12)

Audience : Adulte - Grand Public

Le Pitch

Présentation de l'éditeur 17 juillet 2010. En plein été, la nouvelle, redoutée depuis des mois, tombe : Bernard Giraudeau est mort. Fauché par le crabe qui le rongeait depuis dix ans. L'éternel séducteur au regard bleu piscine, compagnon d'Anny Duperey pendant 18 ans, était bien plus qu'une star. Il ne se contentait pas d'enchaîner les films et les pièces. Il vivait. À en mourir. Quand il a appris qu'il était malade, il a dit : « Je m'y attendais. Je voyais bien que j'allais vers quelque chose qui me rapprochait de l'abîme. » Bertrand Tessier raconte l'acteur qui a dominé le box-office dans les années 80 ( Le Ruffian, L'Année des méduses, Les Spécialistes) avant de préférer des films plus exigeants et de réaliser lui-même Les Caprices d'un fleuve. Il a aussi reconstitué son passage dans la Marine nationale : petit fils de cap-hornier né à La Rochelle en 1947, engagé à 16 ans, il a participé aux deux premières campagnes de la mythique Jeanne d'Arc, navire-école emblématique de la Royale. Une expérience qui a forgé son goût de l'aventure et qui sera le terreau de son oeuvre littéraire ( Les Dames de nage, paru aux éd. Métailié, lui vaudra le prix des lecteurs de L'Express en 2007). Il évoque aussi, témoignages à l'appui, la manière dont il a pris le cancer à bras-le-corps pour se transformer et s'ouvrir aux autres : un ultime baroud dont il a fait une leçon de vie. Extrait L'ennui Quand, à dix-neuf ans, Bernard Giraudeau annonce à sa famille qu'il a envie d'être acteur, son père soupire en haussant les épaules : - Pfff ! Il ne laisse même pas son fils s'expliquer. Il veut qu'il ait un vrai métier. Qu'il soit à l'abri du besoin. Quitte à s'ennuyer ferme. Dans la famille Giraudeau, Bernard n'est pourtant pas le premier à monter sur les planches. Albert, son grand-père paternel, a fait du théâtre en amateur, avec une troupe du Marais poitevin. Une photo le montre, l'allure altière, en redingote et lavallière, le bras tendu vers sa partenaire, prêt à lancer sa réplique. La légende indique qu'il joue le père d'Armand Duval. La jeune femme incarne Marguerite Gautier. C'est une adaptation théâtrale de La Dame aux camélias. Curieusement, Bernard n'a connu que très tard le passé de comédien de son grand-père. Bien après avoir décidé d'être lui-même acteur, et bien après être devenu l'une des stars de sa génération. Chez les Giraudeau, on ne parlait jamais du goût d'Albert pour les planches. Ce n'était pas tabou, mais cela paraissait tellement exotique, pour ne pas dire farfelu, qu'on ne s'appesantissait pas sur le sujet. De toute manière, Albert a vécu mille vies. À sa façon, il a été un pionnier : après un apprentissage d'ébéniste, il s'est engagé dans la Marine en 1902, avant de devenir l'un des premiers sous-mariniers français. On vient juste d'inventer les périscopes et les ballasts externes, les submersibles comptent quinze hommes d'équipage en tout et pour tout, l'armée commence à peine à s'équiper. Quand on plonge, on n'est jamais sûr de remonter à la surface : il faut du courage pour s'enfermer dans cet amas de ferraille et se laisser engloutir par la mer. Une sorte d'esprit pionnier, comme aux premiers temps de la conquête spatiale. Albert n'en manque pas. C'est un dur qui ne se pose pas de questions : il fait ce qu'il doit faire. Il n'a pas l'impression d'être un héros ; d'ailleurs, il ne parlera jamais de cet épisode de sa vie. Démobilisé, il devient contremaître à l'usine à gaz de Gennevilliers, en région parisienne, avant de monter une scierie à Saint-Martin-de-Villeneuve, qui ne s'appelle pas encore La Grève-sur-Mignon, une petite commune du Marais poitevin où il ne va pas tarder à devenir un notable : il est le premier du village à s'acheter une voiture. Mais l'entreprise ne tarde pas à péricliter. M. Albert, le «patron», se reconvertit comme garde champêtre. Il a toujours aimé se promener dans le marais ; désormais, il sera payé pour. L'homme est rude et son fils René, né au lendemain de la Première Guerre Afficher moinsAfficher plus

Tessier, Bertrand

Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique

3.0

(12)

3,45 €

19,95 € -82%

Le Pitch

Présentation de l'éditeur 17 juillet 2010. En plein été, la nouvelle, redoutée depuis des mois, tombe : Bernard Giraudeau est mort. Fauché par le crabe qui le rongeait depuis dix ans. L'éternel séducteur au regard bleu piscine, compagnon d'Anny Duperey pendant 18 ans, était bien plus qu'une star. Il ne se contentait pas d'enchaîner les films et les pièces. Il vivait. À en mourir. Quand il a appris qu'il était malade, il a dit : « Je m'y attendais. Je voyais bien que j'allais vers quelque chose qui me rapprochait de l'abîme. » Bertrand Tessier raconte l'acteur qui a dominé le box-office dans les années 80 ( Le Ruffian, L'Année des méduses, Les Spécialistes) avant de préférer des films plus exigeants et de réaliser lui-même Les Caprices d'un fleuve. Il a aussi reconstitué son passage dans la Marine nationale : petit fils de cap-hornier né à La Rochelle en 1947, engagé à 16 ans, il a participé aux deux premières campagnes de la mythique Jeanne d'Arc, navire-école emblématique de la Royale. Une expérience qui a forgé son goût de l'aventure et qui sera le terreau de son oeuvre littéraire ( Les Dames de nage, paru aux éd. Métailié, lui vaudra le prix des lecteurs de L'Express en 2007). Il évoque aussi, témoignages à l'appui, la manière dont il a pris le cancer à bras-le-corps pour se transformer et s'ouvrir aux autres : un ultime baroud dont il a fait une leçon de vie. Extrait L'ennui Quand, à dix-neuf ans, Bernard Giraudeau annonce à sa famille qu'il a envie d'être acteur, son père soupire en haussant les épaules : - Pfff ! Il ne laisse même pas son fils s'expliquer. Il veut qu'il ait un vrai métier. Qu'il soit à l'abri du besoin. Quitte à s'ennuyer ferme. Dans la famille Giraudeau, Bernard n'est pourtant pas le premier à monter sur les planches. Albert, son grand-père paternel, a fait du théâtre en amateur, avec une troupe du Marais poitevin. Une photo le montre, l'allure altière, en redingote et lavallière, le bras tendu vers sa partenaire, prêt à lancer sa réplique. La légende indique qu'il joue le père d'Armand Duval. La jeune femme incarne Marguerite Gautier. C'est une adaptation théâtrale de La Dame aux camélias. Curieusement, Bernard n'a connu que très tard le passé de comédien de son grand-père. Bien après avoir décidé d'être lui-même acteur, et bien après être devenu l'une des stars de sa génération. Chez les Giraudeau, on ne parlait jamais du goût d'Albert pour les planches. Ce n'était pas tabou, mais cela paraissait tellement exotique, pour ne pas dire farfelu, qu'on ne s'appesantissait pas sur le sujet. De toute manière, Albert a vécu mille vies. À sa façon, il a été un pionnier : après un apprentissage d'ébéniste, il s'est engagé dans la Marine en 1902, avant de devenir l'un des premiers sous-mariniers français. On vient juste d'inventer les périscopes et les ballasts externes, les submersibles comptent quinze hommes d'équipage en tout et pour tout, l'armée commence à peine à s'équiper. Quand on plonge, on n'est jamais sûr de remonter à la surface : il faut du courage pour s'enfermer dans cet amas de ferraille et se laisser engloutir par la mer. Une sorte d'esprit pionnier, comme aux premiers temps de la conquête spatiale. Albert n'en manque pas. C'est un dur qui ne se pose pas de questions : il fait ce qu'il doit faire. Il n'a pas l'impression d'être un héros ; d'ailleurs, il ne parlera jamais de cet épisode de sa vie. Démobilisé, il devient contremaître à l'usine à gaz de Gennevilliers, en région parisienne, avant de monter une scierie à Saint-Martin-de-Villeneuve, qui ne s'appelle pas encore La Grève-sur-Mignon, une petite commune du Marais poitevin où il ne va pas tarder à devenir un notable : il est le premier du village à s'acheter une voiture. Mais l'entreprise ne tarde pas à péricliter. M. Albert, le «patron», se reconvertit comme garde champêtre. Il a toujours aimé se promener dans le marais ; désormais, il sera payé pour. L'homme est rude et son fils René, né au lendemain de la Première Guerre Afficher moinsAfficher plus