Le Pitch
Présentation de l'éditeur
Vingt-sept siècles séparent les cabanes de Romulus de la ville qui va accueillir pendant toute l'année 2000 les pèlerins du Jubilé. En fait, la Ville éternelle a vu se succéder bien des villes. Celle des rois de la légende ; la Rome républicaine ; la capitale de l'Empire romain ; la Rome païenne qui, de sac en pillage, oublie son prestigieux passé mais demeure quand même pour l'Occident la ville des Merveilles ; la capitale de la chrétienté médiévale où s'affrontent les puissances du temps ; la Rome des « barons », éphémère république incapable de rivaliser avec les cités italiennes ; la Rome des papes de la Renaissance qui subit un épouvantable sac en 1527. Avec l'aide de Michel-Ange et d'autres, leurs successeurs remodèlent la ville que viennent admirer Rabelais, Du Bellay, Montaigne. Après le concile de Trente, les jésuites s'y installent et Rome devient un décor de théâtre à la mesure du rayonnement de la papauté. Peu à peu, elle s'assoupit dans sa splendeur pour resurgir dans l'histoire au moment de la conquête napoléonienne puis du Risorgimiento. Devenue capitale par défaut, elle tente de trouver un équilibre entre son éternelle vocation religieuse et sa nouvelle vocation administrative tandis que Goethe, Chateaubriand, Stendhal y voient la ville romantique par excellence. Au XXe siècle, le fascisme, par les accords du Latran, veut faire du mythe de Rome un outil de propagande en même temps qu'il taille dans le tissu urbain des perspectives grandioses et plonge la ville dans les déchirements sanglants. Et enfin, plus près de nous, la capitale du cinéma, de la musique où à l'heure du tourisme et de l'uniformisation, les Romains n'ont oublié ni leur parler ni leur cuisine.
La première synthèse sur l'histoire de la Ville éternelle, qui va retrouver pendant tout l'an 2000 sa vocation de capitale de la chrétienté.
Ancien élève de l'Ecole française de Rome, professeur à l'université de Toulouse-Le Mirail. Spécialiste de la Renaissance romaine, il s'est occupé de nombreuses éditions de classiques (Belles Lettres et Arléa).
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Rome. Virgile l'appela la Ville éternelle.
Les siècles s'enchevêtrent ici certainement plus que dans toute autre ville occidentale. Les Romains d'aujourd'hui vivent dans un décor d'une étrange complexité, au milieu des contraintes que leur impose le respect de l'Histoire.
Jean-Yves Boriaud, professeur de littérature latine, raconte le passé prestigieux de la cité en quatre temps. Tour à tour triomphante, soumise, renaissante, puis capitale ambitieuse, la ville traverse plus de vingt-sept siècles d'une histoire qui oscille entre fastes – ceux de l'Empire ou de l'âge baroque – et ténèbres, celles qui accompagnèrent le sac de 1527 ou les années fascistes. Centre politique mais aussi cité papale, le passé romain conduit à rencontrer César, Auguste, Jules II ou Mussolini. Depuis la fondation mythique par Romulus, l'espace urbain s'est enrichit de monuments et de perspectives qu'illustrent les nombreux documents iconographiques rassemblés dans cette
Histoire de Rome écrite par un spécialiste amoureux de son objet d'étude.
--Loïs Klein
Quatrième de couverture
C'était la ville la plus accueillante et la plus humaine de toutes, dit l'historien grec Denys d'Halicarnasse qui séjourna à Rome à l'époque d'Auguste. La modeste bourgade fondée par Romulus sept siècles plus tôt supplantait alors les grandes cités hellénistiques. César, grâce à ses conquêtes, l'avait agrandie, mais en réaménageant le Forum, symbole des institutions républicaines. Pour qu'elle dent la « capitale du monde », Auguste y éleva d'impressionnants monuments. Néron, Titus, Domitien, Trajan, Hadrien, entre autres, embellirent à leur tour la Rome impériale, multipliant forums, temples, cirques ou thermes qui furent imités dans tout l'empire. Au début du IVe siècle, Constantin la fit chrétienne et y édifia les premières grandes basiliques pour donner une digne sépulture aux apôtres Pierre et Paul.
Si Rome
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