Le Pitch
Présentation de l'éditeur
«Ce livre, nous l'attendions depuis longtemps.
Je l'espérais depuis le jour de ma rencontre avec Jean-Pierre Leloir.»
France Brel
A l'occasion du 30ème anniversaire de la disparition de Jacques Brel un album exceptionnel, réunissant pour la première fois toutes les photos couleurs, souvent inédites, réalisées par Jean-Pierre Leloir.
Si vous pensez à une photo de Brel, quelle qu'elle soit, c'est probablement une photo prise par Leloir. Brel sur scène, dans des noir et blanc tranchés, le visage en sueur, habité par ses chansons, Brel avec Ferré et Brassens, lors d'une émission de radio, Brel en studio, enregistrant ses classiques...
Jean-Pierre Leloir a suivi Jacques Brel durant quinze ans, depuis son arrivée à Paris en 1957 jusqu'à ses adieux sur scène et au-delà. Cet album, réunissant les plus belles photos de ces quinze années d'amitié, est déjà un événement en soi. Il devient exceptionnel par le fait que, pour la première fois, Jean-Pierre Leloir publie ses images en couleurs, souvent inédites. Découvrez ces documents émouvants, extraordinairement vivants, modernes, inattendus, accompagnés d'anecdotes révélatrices. Préfacé par France Brel, sa fille et présidente de la Fondation Brel, le plus bel hommage que l'on pouvait rendre à l'un des plus grands noms de la chanson française.
L'auteur
Photographe depuis 1951, Jean-Pierre Leloir a rencontré Brel dès 1957 et l'a suivi quinze années durant. Installé à Paris I7ème, il gère aujourd'hui ses archives, parmi les plus riches sur la chanson française.
Extrait
UNE HISTOIRE DE QUINZE ANS
Au moment où je rencontre Jacques Brel, en 1957, j'ai déjà six années de métier. Mes journées sont très remplies. Le matin, je suis assistant d'un photographe nommé Edouard Brissy, à la galerie Charpentier, en face de l'Elysée. Chargé de réaliser des reproductions de tableaux sur plaques de verre, en noir et blanc, je manipule avec émotion des toiles de Manet, Chagall, Picasso ou Modigliani. L'après-midi, je suis en reportage. J'ai tout fait : de l'architecture, des châteaux, des intérieurs, des usines, des remises de décoration, des pots d'adieu en entreprise, etc. Le montage d'un derrick de la Shell dans le Quercy, j'y étais ! Le banquet du congrès des mûrisseurs de bananes, j'y étais ! Mais j'étais aussi aux répétitions des plus prestigieux orchestres classiques pour le magazine Disques : son directeur, Armand Panigel, était l'un de mes fidèles supporters.
Je me rendais souvent à Bruxelles : j'avais photographié le chantier de l'Exposition universelle; j'allais régulièrement au festival de jazz de Comblain-la-Tour. Ma route a dû croiser celle de Brel à plusieurs reprises avant que nous ne nous rencontrions enfin.
Le soir, pour le plaisir, je photographie des musiciens de jazz. Certaines de mes prises de vue sont publiées depuis 1951 dans Jazz Hot, puis dans jazz Magazine, dès sa création en 1954. J'aurai la chance d'être le témoin d'une période d'exception et de pouvoir photographier les plus grands : Sidney Bechet, Louis Armstrong, Miles Davis, John Coltrane, Duke Ellington, Erroll Garner, Dizzy Gillespie, Ella Fitzgerald, Billie Holiday, Sarah Vaughan, Quincy Jones, Charlie Mingus, Lester Young et tant d'autres... Je sais que j'ai vécu des émotions que je ne retrouverai plus.
À l'époque, je développe mes photos dans la salle de bains, chez mes parents. Dans ma chambre noire, un transistor, branché en permanence sur Paris Inter, me tient compagnie. J'écoute toutes sortes de musiques. Laure Diana, chanteuse des années 1930, y anime une émission sur la chanson ; à force d'entendre ses émissions, je commence à m'y repérer parmi les noms des interprètes. En 1957, j'écoute régulièrement Disco Parade, animée par Jean Fontaine, qui présente l'actualité du disque en direct de l'Alhambra. Du coup, je m'y rends et je commence à amasser des photos d'artistes, anciens et nouveaux.
J'allais à la pêche, le plus souvent à mon compte, parfois en service comma
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