Les froides vacances de février vident Paris. Lazare sait-il seulement que l’absence de sa femme, Béatrice, en visite chez ses parents rochelais, cache un virage plus radical dans sa vie ? Cet homme ordinaire a apprivoisé ses désillusions sans toutefois complètement renoncer à un peu de grandeur. Dans cette solitude qui ressemble d’abord à une permission, bientôt propice aux constats les plus glaçants de la lucidité, le voilà qui trouve un chemin inattendu vers la mer. Une version de lui-même qui saura “se glisser à l’intérieur des choses pour connaître leur douceur”.Sous notre blafard ciel contemporain, dans ce monde qui a vendu son âme au ricanement, Lazare aperçoit peu à peu la forme de sa propre résistance à cette dégringolade spirituelle – à travers la météorologie des visages amis, derrière le nom des nuages ou malgré la disparition des moineaux.C’est un roman sur la camaraderie qui élargit le cœur, qui chevauche les idées heureuses et les profonds chagrins, où Sébastien Lapaque transcende la mélancolie et l’acuité du diagnostic pour nous offrir une épiphanie tendre et lumineuse. Avec lui c’est une forme d’envol que le lecteur tutoie.Biographie de l'auteurEsprit libre d’une érudition gourmande et pyrotechnique, Sébastien Lapaque est une voix unique dans notre paysage littéraire. Critique littéraire et lecteur d’exception, on peut le lire régulièrement dans les pages du Figaro littéraire et de La Revue des deux mondes. On retrouve son regard acéré et néanmoins amical sur le monde dans les deux volumes de son “contre-journal” publiés chez Actes Sud : Au hasard et souvent (2010) et Autrement et encore (2013). Romancier, il est l’auteur des Barricades mystérieuses (Babel n° 59, 1998, 2012), des Idées heureuses (1999), des Identités remarquables (1999 ; Babel n° 1723) et de La Convergences des alizées (2012 ; Babel n° 1195). En 2021, Ce monde est tellement beau lui vaut d’être unanimement salué comme l’héritier contemporain de Bernanos. Ainsi que le prix Jean Freustié. Au sein du catalogue Actes Sud, ses Théories constituent désormais comme une collection pirate et complice, ainsi Théorie de la carte postale (2014), Théorie de Rio de Janeiro (2014), Théorie d’Alger (2016) et Théorie de la bulle carrée (2019) sur l’auteur de champagne nature Anselme Sélosse. Conscience écologique de la première heure, amateur éclairé et pratiquant passionné, il est aussi un des pionniers de la littérature sur le vin nature, sur lequel il a imposé un discours non-conformiste mêlant l’agriculture, la littérature, l’histoire et l’écologie – en témoignent son Chez Marcel Lapierre (Stock, 2004 et La Table Ronde, “Petite Vermillon”, 3e édition en 2013) ou Le Petit Lapaque des vins de copains (Actes Sud, 2006, 2009).
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