Au printemps 2007, la « France de Sarkozy » se voyait bien partie. La conjoncture était bonne, la rupture annoncée, et le nouveau président se voulait le champion du pouvoir d'achat. À la fin de l'été 2008, le paysage s'est terriblement assombri. La tempête financière venue des États-Unis, la crise immobilière, l'envolée des prix du pétrole et des matières premières ont ramené au premier plan l'inflation et le spectre de la récession. Nicolas Sarkozy n'avait pas vu venir l'orage. La France est piégée : ses finances en berne ne lui laissent aucune marge de manœuvre. Le pays va-t-il être victime de ses vieux démons : le conservatisme, la peur du progrès, les réflexes de rentier, l'incapacité à comprendre les chances de la mondialisation ? Où va-t-il prendre le taureau par les cornes pour mener à bien les réformes dont il a besoin, comprenant qu'elles sont d'autant plus urgentes ? En un an, beaucoup de chantiers ont été ouverts. La France bouge. Et si la crise était un accélérateur du changement et, en définitive, une chance pour mieux rebondir ?Jean-Marc Sylvestre donne les clés pour