« Adieu, mon cher et adorable Prince, ma félicité n'a été qu'un songe, et mon infortune durera peut-être toute ma vie. Est-il possible que je ne vous voie plus ? Cette cruelle pensée est la seule qui met à bout ma fermeté, que toute la ville a admirée, quand je suis entrée dans ma prison. Adieu, cette affreuse idée me suffoque ! »Née d'une illustre mais peu fortunée Maison du Piémont, Catherine, Comtesse de Salmour et Marquise de Balbian, épouse en secret le Margrave Charles de Brandebourg. Le frère de ce dernier, Frédéric III, s'oppose à cette union, fait arrêter la Marquise alors qu'elle dort dans les bras de son mari et l'enferme dans un couvent. Là, luttant pour sa survie, Catherine envoie à son époux vingt-trois lettres qui disent toute sa passion et son sens des affaires. Charles meurt avant que Catherine ne soit libérée.Ces lettres ont été publiées pour la première fois à Turin, en 1775.Une présentation du texte est établie par Elisabetta Vianello, professeur de littérature à l'université de Saint-Etienne.