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Lettres de Tanger à Allen Ginsberg

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Audience : Adulte - Haut niveau
Le Pitch
Présentation de l'éditeur «Nous nous connaissons depuis 1945, nous vécûmes ensemble pendant quelques mois en 1953 dans l'idyllique Lower East Side d'avant la guerre du Vietnam entre les avenues B & C dans la 7e Rue Est, que connurent Kerouac, Corso et d'autres amis, où nous avons assemblé le texte des Lettres du Yagé et de Queer et nous avons eu une affaire de coeur...», confie Allen Ginsberg dans sa préface. De Rome en décembre 1953 à Copenhague en août 1957, le futur auteur du Festin nu écrit à l'auteur de Howl des lettres qui sont des fictions minuscules. Ce n'est pas seulement l'esprit de cet écrivain cosmopolite, dont l'existence est aussi picaresque que ses oeuvres, qui nous est révélée par ces lettres, mais aussi un authentique journal de bord de son écriture. Né à Saint-Louis en 1914, William Burroughs émigre à New York à la fin de ses études et s'installe avec Joan Vollmer, qu'il épouse en 1946, dans un appartement partagé avec Jack Kerouac et Edie Parker. C'est à cette époque qu'il rencontre Allen Ginsberg et devient héroïnomane. Il commence à écrire vers 1950 et tue accidentellement sa femme en 1951. Il s'éclipse alors en Amérique du Sud avant de s'installer à Tanger en 1954. Après une cure de désintoxication à Londres, il emménage dans un hôtel parisien où il élabore la technique du «cut-up». C'est en 1975 qu'il repart vivre à New York, où il est reconnu comme écrivain majeur de la littérature américaine. Il meurt en 1997 à 83 ans. L'essentiel de son oeuvre a paru chez Christian Bourgois. Extrait UN HOMME DE LETTRES UN POÈME MODERNE Feuilleter ces lettres me donne l'étrange impression de devoir commenter la correspondance littéraire d'un autre, liasse de lettres jaunies et moisies reléguées dans un grenier par une ancienne logeuse, lointaine saga d'un homme de lettres se répandant en jérémiades sur l'ordinaire, le service, le logement, les problèmes de santé et d'argent (difficultés financières bien exagérées, en fait, puisque ses parents lui allouaient alors deux cents dollars par mois - somme largement suffisante pour vivre dans une certaine aisance à Tanger en ce temps-là ; autant pour ces récriminations touchant ses problèmes de santé, vu qu'il jouissait d'une constitution excessivement robuste), ses éditeurs qui le blousent, son exclusion de la colonie étrangère qu'il juge inintéressante, ses espoirs de coucher sur le papier ce qu'il veut dire et son désespoir d'y jamais parvenir. Comme tout ça semble familier... Tant d'autres soupirs montent d'entre ces pages jaunies, avec le même emportement : «Pardessus le marché, j'ai un rhume terrible...» «Pourquoi ai-je donc quitté le Mexique ?»... «Cinquante dollars censés durer jusqu'au 1er février...» «Jusqu'à présent, je n'ai rencontré personne d'intéressant à Tanger, me voilà réduit à la fréquentation des cireurs...» «J'ai été extrêmement malade au cours de la semaine passée. Jointures douloureuses et enflées. Je n'ai pas encore reçu mon chèque et pas un centavo en poche. Ai tenu en prenant du thé et du pain...» Son combat sans fin contre la drogue ou l'alcool : «Réduit ma consommation journalière à vingt milligrammes...» «Toujours au régime d'un verre par jour. Meg et Stan ont été stupéfaits de mon endurance...» «Malheureusement, des douleurs névralgiques dans le dos - comme je n'en ai jamais connu - m'ont contraint à réaugmenter mes doses...» «Une terrible scène avec Zelda a compromis tous mes efforts d'abstinence.» Ses compagnons de misère ; sitôt qu'ils lui font défaut, il s'écrie : «A présent, même Kiki m'a abandonné, malade et fauché.» Il trouve pourtant la force de vitupérer contre ses éditeurs, convaincu qu'il est que les autres ne sont là que pour le servir, en les taxant de traîtrise ou d'ingratitude, à la moindre défaillance. Son incapacité à s'atteler à la rédaction de son roman : «Ce n'est que pièces et morceaux, comme des spores prenant racine partout et proliférant n'importe où... le trou du cul parlant, les recharges filées au président Eisenhow Afficher moinsAfficher plus

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Présentation de l'éditeur «Nous nous connaissons depuis 1945, nous vécûmes ensemble pendant quelques mois en 1953 dans l'idyllique Lower East Side d'avant la guerre du Vietnam entre les avenues B & C dans la 7e Rue Est, que connurent Kerouac, Corso et d'autres amis, où nous avons assemblé le texte des Lettres du Yagé et de Queer et nous avons eu une affaire de coeur...», confie Allen Ginsberg dans sa préface. De Rome en décembre 1953 à Copenhague en août 1957, le futur auteur du Festin nu écrit à l'auteur de Howl des lettres qui sont des fictions minuscules. Ce n'est pas seulement l'esprit de cet écrivain cosmopolite, dont l'existence est aussi picaresque que ses oeuvres, qui nous est révélée par ces lettres, mais aussi un authentique journal de bord de son écriture. Né à Saint-Louis en 1914, William Burroughs émigre à New York à la fin de ses études et s'installe avec Joan Vollmer, qu'il épouse en 1946, dans un appartement partagé avec Jack Kerouac et Edie Parker. C'est à cette époque qu'il rencontre Allen Ginsberg et devient héroïnomane. Il commence à écrire vers 1950 et tue accidentellement sa femme en 1951. Il s'éclipse alors en Amérique du Sud avant de s'installer à Tanger en 1954. Après une cure de désintoxication à Londres, il emménage dans un hôtel parisien où il élabore la technique du «cut-up». C'est en 1975 qu'il repart vivre à New York, où il est reconnu comme écrivain majeur de la littérature américaine. Il meurt en 1997 à 83 ans. L'essentiel de son oeuvre a paru chez Christian Bourgois. Extrait UN HOMME DE LETTRES UN POÈME MODERNE Feuilleter ces lettres me donne l'étrange impression de devoir commenter la correspondance littéraire d'un autre, liasse de lettres jaunies et moisies reléguées dans un grenier par une ancienne logeuse, lointaine saga d'un homme de lettres se répandant en jérémiades sur l'ordinaire, le service, le logement, les problèmes de santé et d'argent (difficultés financières bien exagérées, en fait, puisque ses parents lui allouaient alors deux cents dollars par mois - somme largement suffisante pour vivre dans une certaine aisance à Tanger en ce temps-là ; autant pour ces récriminations touchant ses problèmes de santé, vu qu'il jouissait d'une constitution excessivement robuste), ses éditeurs qui le blousent, son exclusion de la colonie étrangère qu'il juge inintéressante, ses espoirs de coucher sur le papier ce qu'il veut dire et son désespoir d'y jamais parvenir. Comme tout ça semble familier... Tant d'autres soupirs montent d'entre ces pages jaunies, avec le même emportement : «Pardessus le marché, j'ai un rhume terrible...» «Pourquoi ai-je donc quitté le Mexique ?»... «Cinquante dollars censés durer jusqu'au 1er février...» «Jusqu'à présent, je n'ai rencontré personne d'intéressant à Tanger, me voilà réduit à la fréquentation des cireurs...» «J'ai été extrêmement malade au cours de la semaine passée. Jointures douloureuses et enflées. Je n'ai pas encore reçu mon chèque et pas un centavo en poche. Ai tenu en prenant du thé et du pain...» Son combat sans fin contre la drogue ou l'alcool : «Réduit ma consommation journalière à vingt milligrammes...» «Toujours au régime d'un verre par jour. Meg et Stan ont été stupéfaits de mon endurance...» «Malheureusement, des douleurs névralgiques dans le dos - comme je n'en ai jamais connu - m'ont contraint à réaugmenter mes doses...» «Une terrible scène avec Zelda a compromis tous mes efforts d'abstinence.» Ses compagnons de misère ; sitôt qu'ils lui font défaut, il s'écrie : «A présent, même Kiki m'a abandonné, malade et fauché.» Il trouve pourtant la force de vitupérer contre ses éditeurs, convaincu qu'il est que les autres ne sont là que pour le servir, en les taxant de traîtrise ou d'ingratitude, à la moindre défaillance. Son incapacité à s'atteler à la rédaction de son roman : «Ce n'est que pièces et morceaux, comme des spores prenant racine partout et proliférant n'importe où... le trou du cul parlant, les recharges filées au président Eisenhow Afficher moinsAfficher plus

Détails du livre

Titre complet
Lettres de Tanger à Allen Ginsberg
Editeur
Format
Poche
Publication
18 octobre 2007
Traduction
Durastanti, Sylvie
Audience
Adulte - Haut niveau
Pages
304
Taille
17.8 x 10.8 x 1.5 cm
Poids
217
ISBN-13
9782267019438

Auteur

Livré entre : 4 janvier - 9 janvier
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