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Jim Harrison de A à X

3.8

(7)

Audience : Adulte - Haut niveau
Le Pitch
Présentation de l'éditeur «Entre Ail et Xérès, une petite centaine de mots-clefs ordonnent cet abécédaire consacré à Jim Harrison. Loin des conventions de la biographie classique et de l'essai trop lisse pour être honnête, loin des clichés qui réduisent l'auteur de Dalva à un romancier des grands espaces, à un Rabelais américain ou au fils spirituel de Hemingway. On découvrira ici un adepte virtuose de la stratégie du furet, qui n'est jamais là où on l'attend, mais en décalage constant par rapport à son image. Dans cette surprise alphabétique, dans ce coq-à-1'âne permanent du lexique, j'espère avoir tracé à mon tour quelques lignes de fuite, lâchant la bride au lecteur pour le laisser fureter à sa guise dans ce paysage harrisonien qui ne manque certes pas de reliefs.» Brice Matthieussent est traducteur de langue anglaise depuis 1975. Il dirige la collection «Fictives» aux éditions Bourgois. Il a traduit environ deux cents romans, recueils de nouvelles ou de poèmes d'auteurs tels que Jim Harrison, Jack Kerouac, Denis Johnson, Henry Miller, John Fante, Hanif Kureishi, ou Bret Easton Ellis. Il a reçu le prix Maurice-Edgar Coindreau pour son travail de traducteur en 1983, et le prix UNESCO-Françoise Gallimard pour la traduction d'Eurêka Street de Robert McLiam Wilson en 2000. Il enseigne l'histoire de l'art contemporain et l'esthétique à l'École supérieure des Beaux-Arts de Marseille et participe au Mastère de traduction littéraire de Paris VII. Extrait La stratégie du furet «La terre est chose indienne.» Jack Kerouac. Dès qu'il s'agit de littérature américaine, les Français manifestent souvent un net penchant pour le mythe ; même Sartre, qui ne manquait pourtant pas de subtilité, décrit l'écrivain d'outre-Atlantique comme un noctambule martelant furieusement le clavier de sa machine, un cigare coincé entre les dents, la bouteille de whisky à portée de main. Inversons cette image d'Épinal et le romancier fran­çais deviendrait alors pour le public américain un dandy sirotant son absinthe au bordel... Pareilles outrances ne mènent nulle part sinon au mépris et les clichés ont bon dos, qui réduisent le prisme polychrome du roman américain à quelques stéréotypes aussitôt consommables : Faulkner était ivre en permanence, Fitzgerald a gagné beaucoup d'argent à Hollywood, Hemingway était un insupportable macho mais un grand pêcheur à la mouche, Kerouac a passé toute sa vie sur la route, et Burroughs toute la sienne avec une aiguille plantée dans le bras. Un peu plus près de nous, les choses ne s'arrangent guère : Charles Bukowski aurait mis le roman moribond sous perfusion de bière et John Fante serait le chantre de la nouvelle génération perdue. Quant à Jim Harrison, il tiendrait dans ce florilège de niaiseries le rôle tragi-comique d'un Gargantua yankee, travaillé par la "chose indienne" et réfugié dans son Harrison's Country, le Michigan. L'élément biographique l'emportant comme il se doit sur les livres, on s'attache à tel ou tel détail croustillant et mémorable de la vie de Jim Harrison et l'on oublie allègrement qu'il est avant tout un écrivain. C'est entre autres pour dissiper certains malentendus concernant l'homme et ses livres que j'ai entrepris d'écrire celui-ci. Voici donc quelques clichés particulièrement prégnants : Jim Harrison, que pour des raisons de commodité j'appellerai désormais J.H., serait un romancier des grands espaces. Lu cent fois, entendu davantage. Peut-être... parfois... Encore faudrait-il se demander ce que sont au juste ces fameux "grands espaces " américains. Parle-t-on ici d'une qualité spécifique au paysage américain ? Ou bien du cinémascope ? Ou encore de l'écriture propre à J.H. et à quelques autres écrivains ? En tout cas, réduire notre homme aux grands espaces, c'est oublier tous ses romans et ses nouvelles intimistes où l'on ne quitte jamais telle bourgade ensuquée au fin fond du Michigan et tous ces personnages qui ruminent dans leur tanière. C'est oublier le désir de Afficher moinsAfficher plus

Jim Harrison de A à X

3.8

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Présentation de l'éditeur «Entre Ail et Xérès, une petite centaine de mots-clefs ordonnent cet abécédaire consacré à Jim Harrison. Loin des conventions de la biographie classique et de l'essai trop lisse pour être honnête, loin des clichés qui réduisent l'auteur de Dalva à un romancier des grands espaces, à un Rabelais américain ou au fils spirituel de Hemingway. On découvrira ici un adepte virtuose de la stratégie du furet, qui n'est jamais là où on l'attend, mais en décalage constant par rapport à son image. Dans cette surprise alphabétique, dans ce coq-à-1'âne permanent du lexique, j'espère avoir tracé à mon tour quelques lignes de fuite, lâchant la bride au lecteur pour le laisser fureter à sa guise dans ce paysage harrisonien qui ne manque certes pas de reliefs.» Brice Matthieussent est traducteur de langue anglaise depuis 1975. Il dirige la collection «Fictives» aux éditions Bourgois. Il a traduit environ deux cents romans, recueils de nouvelles ou de poèmes d'auteurs tels que Jim Harrison, Jack Kerouac, Denis Johnson, Henry Miller, John Fante, Hanif Kureishi, ou Bret Easton Ellis. Il a reçu le prix Maurice-Edgar Coindreau pour son travail de traducteur en 1983, et le prix UNESCO-Françoise Gallimard pour la traduction d'Eurêka Street de Robert McLiam Wilson en 2000. Il enseigne l'histoire de l'art contemporain et l'esthétique à l'École supérieure des Beaux-Arts de Marseille et participe au Mastère de traduction littéraire de Paris VII. Extrait La stratégie du furet «La terre est chose indienne.» Jack Kerouac. Dès qu'il s'agit de littérature américaine, les Français manifestent souvent un net penchant pour le mythe ; même Sartre, qui ne manquait pourtant pas de subtilité, décrit l'écrivain d'outre-Atlantique comme un noctambule martelant furieusement le clavier de sa machine, un cigare coincé entre les dents, la bouteille de whisky à portée de main. Inversons cette image d'Épinal et le romancier fran­çais deviendrait alors pour le public américain un dandy sirotant son absinthe au bordel... Pareilles outrances ne mènent nulle part sinon au mépris et les clichés ont bon dos, qui réduisent le prisme polychrome du roman américain à quelques stéréotypes aussitôt consommables : Faulkner était ivre en permanence, Fitzgerald a gagné beaucoup d'argent à Hollywood, Hemingway était un insupportable macho mais un grand pêcheur à la mouche, Kerouac a passé toute sa vie sur la route, et Burroughs toute la sienne avec une aiguille plantée dans le bras. Un peu plus près de nous, les choses ne s'arrangent guère : Charles Bukowski aurait mis le roman moribond sous perfusion de bière et John Fante serait le chantre de la nouvelle génération perdue. Quant à Jim Harrison, il tiendrait dans ce florilège de niaiseries le rôle tragi-comique d'un Gargantua yankee, travaillé par la "chose indienne" et réfugié dans son Harrison's Country, le Michigan. L'élément biographique l'emportant comme il se doit sur les livres, on s'attache à tel ou tel détail croustillant et mémorable de la vie de Jim Harrison et l'on oublie allègrement qu'il est avant tout un écrivain. C'est entre autres pour dissiper certains malentendus concernant l'homme et ses livres que j'ai entrepris d'écrire celui-ci. Voici donc quelques clichés particulièrement prégnants : Jim Harrison, que pour des raisons de commodité j'appellerai désormais J.H., serait un romancier des grands espaces. Lu cent fois, entendu davantage. Peut-être... parfois... Encore faudrait-il se demander ce que sont au juste ces fameux "grands espaces " américains. Parle-t-on ici d'une qualité spécifique au paysage américain ? Ou bien du cinémascope ? Ou encore de l'écriture propre à J.H. et à quelques autres écrivains ? En tout cas, réduire notre homme aux grands espaces, c'est oublier tous ses romans et ses nouvelles intimistes où l'on ne quitte jamais telle bourgade ensuquée au fin fond du Michigan et tous ces personnages qui ruminent dans leur tanière. C'est oublier le désir de Afficher moinsAfficher plus

Détails du livre

Titre complet
Jim Harrison de A à X
Format
Poche
Publication
03 mai 2007
Audience
Adulte - Haut niveau
Pages
320
Taille
17.9 x 10.8 x 1.6 cm
Poids
200
ISBN-13
9782267019230

Auteur

Livré entre : 30 décembre - 4 janvier
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