Au temps béni de la clope au bec

Name: Au temps béni de la clope au bec
Brand: Lemonier, Marc
SKU: GD-9782258108523
Price: 10.47 EUR
Availability: OutOfStock
Rating: 3.3 (3 reviews)

3.3

(3)

Audience : Adulte - Grand Public

Le Pitch

Présentation de l'éditeur Souvenez-vous, il fut un temps où tout le monde, ou presque, fumait ! Retrouvez toutes les marques, les belles heures de la publicité, la cigarette après l'amour, la cigarette à la télé, au lycée, dans les conseils de ministres... toute une époque ! Replongez avec délices dans cet âge d'or de la clope au bec, au parfum aujourd'hui devenu subversif ! Si aujourd'hui la cigarette est presque totalement bannie de l'espace public, à force de lois, de campagnes pour la santé et de principe de précaution, souvenez-vous, il n'y a pas si longtemps ! Le " temps béni de la clope au bec " - les Trente Glorieuses puis les années 70 et 80 - a laissé une empreinte indélébile sur notre société. Retrouvez avec émotion l'album souvenirs d'une époque où tout était permis. Allumer une cigarette – et toute la symbolique de ce geste –, l'imagerie de la publicité – souvent sophistiquée –, les expressions imagées passées dans la langue française, mais aussi les belles heures des débats télévisés... sous des nuages de fumée, les stars du cinéma ou de la chanson indissociables des volutes de leurs cigarettes, la bande dessinée : autant de chemins buissonniers empruntés ici pour nous faire revivre toute une époque, par le biais de la clope et de ses représentations. Brunes ou blondes, Gauloises, Gitanes ou Royale, papier maïs ou mentholées, Marc Lemonier revient aussi, avec humour et érudition, sur l'histoire de la fabrication et de la commercialisation des cigarettes : les manufactures de tabac, le monopole de la Seita, avant l'arrivée de la concurrence étrangère. Cet album récréatif raconte la vie au temps des volutes bleutées, un monde opaque, loin des interdits de tout poil, un monde où l'on savait encore apprécier les différences. Extrait Introduction J'ai cessé de fumer vers 1992, j'avais commencé à 11 ans, papa travaillait à la Régie française des tabacs... Mais il ne fumait pas, et préférait que je ne fume pas en sa présence. En tout cas avant l'âge de 12 ou 13 ans. Le tabac, les cigarettes ou les cigares, à commencer par tous les produits de la «Manu», la Manufacture des tabacs de Lyon, où il travaillait, envahissaient notre vie quotidienne. Mon père recevait chaque année en guise d'étrennes son lot de cartouches de Gauloises bleues sans filtre, estampillées du cachet «dégustation - vente interdite», que je m'empressais de revendre, évidemment. Nous étions également destinataires d'échantillons de tous les nouveaux produits de la Régie, généralement des cigarettes blondes, créées pour concurrencer les «américaines» ou les «anglaises», que des Français indignes fumaient de plus en plus ouvertement, sans se douter qu'ils mettaient en péril l'avenir professionnel de mon père. Nous avons eu le plaisir discutable de tester toutes sortes de produits absurdes, d'écoeurantes cigarettes brunes légères, des blondes équipées d'un filtre au charbon dont le contenu crissait sous les doigts quand on déchirait son enveloppe, sans oublier des cigares de toutes tailles, le plus souvent assez grossiers, roulés bien loin de La Havane, dans des usines françaises. Lorsqu'il prit sa retraite, mon père continua à recevoir des cartouches de cigarettes, qu'il offrait en cadeau de bienvenue à mes fiancées. Et puis nous étions abonnés à une incroyable revue, Flammes et Fumées, tout entière vouée à l'histoire du noble art de s'encrasser les poumons et aux plus sûrs moyens d'y parvenir. Elle était richement illustrée de gravures anciennes, de photos en couleurs des nouveaux produits de la Seita et d'images émouvantes de départs à la retraite. J'eus même l'insigne honneur d'y voir reproduite l'une de mes oeuvres lors du concours annuel de dessins d'enfants. Ma première publication. Je suis donc un enfant du tabac, comme il y a des enfants de la balle ou des fils de la terre. J'ai cessé de fumer, il faut bien un jour rompre les liens avec son enfance... Aujourd'hui, alors que la cigarette semble bannie à jamais de notre Afficher moinsAfficher plus

Lemonier, Marc

Au temps béni de la clope au bec

3.3

(3)

2,95 €

15,00 € -80%

Le Pitch

Présentation de l'éditeur Souvenez-vous, il fut un temps où tout le monde, ou presque, fumait ! Retrouvez toutes les marques, les belles heures de la publicité, la cigarette après l'amour, la cigarette à la télé, au lycée, dans les conseils de ministres... toute une époque ! Replongez avec délices dans cet âge d'or de la clope au bec, au parfum aujourd'hui devenu subversif ! Si aujourd'hui la cigarette est presque totalement bannie de l'espace public, à force de lois, de campagnes pour la santé et de principe de précaution, souvenez-vous, il n'y a pas si longtemps ! Le " temps béni de la clope au bec " - les Trente Glorieuses puis les années 70 et 80 - a laissé une empreinte indélébile sur notre société. Retrouvez avec émotion l'album souvenirs d'une époque où tout était permis. Allumer une cigarette – et toute la symbolique de ce geste –, l'imagerie de la publicité – souvent sophistiquée –, les expressions imagées passées dans la langue française, mais aussi les belles heures des débats télévisés... sous des nuages de fumée, les stars du cinéma ou de la chanson indissociables des volutes de leurs cigarettes, la bande dessinée : autant de chemins buissonniers empruntés ici pour nous faire revivre toute une époque, par le biais de la clope et de ses représentations. Brunes ou blondes, Gauloises, Gitanes ou Royale, papier maïs ou mentholées, Marc Lemonier revient aussi, avec humour et érudition, sur l'histoire de la fabrication et de la commercialisation des cigarettes : les manufactures de tabac, le monopole de la Seita, avant l'arrivée de la concurrence étrangère. Cet album récréatif raconte la vie au temps des volutes bleutées, un monde opaque, loin des interdits de tout poil, un monde où l'on savait encore apprécier les différences. Extrait Introduction J'ai cessé de fumer vers 1992, j'avais commencé à 11 ans, papa travaillait à la Régie française des tabacs... Mais il ne fumait pas, et préférait que je ne fume pas en sa présence. En tout cas avant l'âge de 12 ou 13 ans. Le tabac, les cigarettes ou les cigares, à commencer par tous les produits de la «Manu», la Manufacture des tabacs de Lyon, où il travaillait, envahissaient notre vie quotidienne. Mon père recevait chaque année en guise d'étrennes son lot de cartouches de Gauloises bleues sans filtre, estampillées du cachet «dégustation - vente interdite», que je m'empressais de revendre, évidemment. Nous étions également destinataires d'échantillons de tous les nouveaux produits de la Régie, généralement des cigarettes blondes, créées pour concurrencer les «américaines» ou les «anglaises», que des Français indignes fumaient de plus en plus ouvertement, sans se douter qu'ils mettaient en péril l'avenir professionnel de mon père. Nous avons eu le plaisir discutable de tester toutes sortes de produits absurdes, d'écoeurantes cigarettes brunes légères, des blondes équipées d'un filtre au charbon dont le contenu crissait sous les doigts quand on déchirait son enveloppe, sans oublier des cigares de toutes tailles, le plus souvent assez grossiers, roulés bien loin de La Havane, dans des usines françaises. Lorsqu'il prit sa retraite, mon père continua à recevoir des cartouches de cigarettes, qu'il offrait en cadeau de bienvenue à mes fiancées. Et puis nous étions abonnés à une incroyable revue, Flammes et Fumées, tout entière vouée à l'histoire du noble art de s'encrasser les poumons et aux plus sûrs moyens d'y parvenir. Elle était richement illustrée de gravures anciennes, de photos en couleurs des nouveaux produits de la Seita et d'images émouvantes de départs à la retraite. J'eus même l'insigne honneur d'y voir reproduite l'une de mes oeuvres lors du concours annuel de dessins d'enfants. Ma première publication. Je suis donc un enfant du tabac, comme il y a des enfants de la balle ou des fils de la terre. J'ai cessé de fumer, il faut bien un jour rompre les liens avec son enfance... Aujourd'hui, alors que la cigarette semble bannie à jamais de notre Afficher moinsAfficher plus