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Itineraire d'un enfant très gâté

3.1

(15)

Audience : Adulte - Grand Public
Le Pitch
Note biographique " Dans la cuisine du boulevard de Strasbourg, je surprends une conversation entre mes parents. Ils parlent de moi, et de mon avenir. Il est vrai que le moment est bien choisi, puisque demain, je passe les épreuves du bac. - S'il rate son bac, dit mon père, je lui achète la caméra 16 mm qu'il ne cesse de me réclamer. Ensuite, qu'il se démerde avec son cinéma ! Trois jours plus tard, l'échec étant devenu officiel, mon père tient sa promesse et m'offre l'ETM 16 mm de mes rêves. Je n'attendais que ça. Depuis toujours, me semble-t-il... " . ,Sommaire - Vous comprenez, Lino, votre personnage n'est pas un truand ordinaire. C'est un voyou... surréaliste ! Derrière sa pipe, Ventura lève un sourcil intéressé. Je suis allé trouvé l'ours dans sa tanière, à Saint-Cloud. Un ours charmant, mais se méfiant même de son ombre. Et particulièrement réticent à l'égard des personnages négatifs ou immoraux qu'on pourrait lui proposer. Lino a une réputation de droiture à soutenir, à la ville comme à l'écran. Certes, il a joué les truands à ses débuts, mais ses personnages respectaient toujours le fameux code d'honneur des voyous. Par la suite, il a évolué vers des rôles de flics ou de baroudeurs, mais possédant à chaque fois une intégrité bien à eux. C'est ainsi que le public a appris à connaître Lino Ventura. Et Lino Ventura n'a pas envie de trahir le public. Mon histoire doit donc absolument être morale, pour qu'il accepte d'y participer. Or " L'aventure, c'est l'aventure " est d'une immoralité absolue. Ce que je lui avoue en guise d'entrée en matière. Mais j'ajoute : - Je suis convaincu que si vous acceptez de jouer le jeu, ce sera une véritable révolution de voir Lino Ventura, l'acteur au-dessus de tout soupçon, dans un rôle pareil. Le rôle que je suis venu vous proposer est un rôle de délinquant grave. Mais qui va au-delà de la voyoucratie. " L'aventure, c'est l'aventure " est un film qui se moque du pouvoir, de l'argent, de la politique, et qui montre que tout, jusqu'aux rapports entre les hommes, est démodé. Lino me regarde. Totalement immobile. De marbre. Comme si mon discours rebondissait sur sa carapace. Dominant une légère angoisse, je continue : - Seuls des voyous peuvent tenir un pareil langage, défendre de pareilles idées. Mais ce sont des voyous surréalistes. C'est ce dernier mot qui déclenche le miracle. Lino se déride. Sourit presque. - Des voyous " surréalistes "... , reprend-il, rêveur, en mâchouillant le tuyau de sa pipe. Je comprends que j'ai lâché le mot magique. Celui qu'il fallait dire. Lino est visiblement enchanté à la perspective d'être un voyou " surréaliste ". [...] Je m'apprête, une fois de plus, à raconter mon film en utilisant une batterie d'arguments destinés à convaincre mon futur interprète. À ma demande, Jacques Brel est venu me voir aux Films 13. Il est le dernier de ma distribution. Si je n'ai pensé à lui qu'après avoir engagé Lino, c'est qu'ils incarnent à mes yeux deux mondes radicalement opposés. Je ne peux pas imaginer, en effet, deux hommes aussi éloignés l'un de l'autre et en même temps, aussi séduisants, chacun à sa manière. Cette antinomie devrait constituer l'un des principaux ressorts comiques de " L'aventure, c'est l'aventure ". À condition que tout se passe bien entre eux. Je commence à expliquer à Jacques Brel pourquoi j'ai voulu le voir. Je lui avoue sans détour que j'aime le personnage qu'il est dans la vie, ce qu'il représente. Puis, avec une appréhension qui commence à devenir habituelle, j'entre dans le vif du sujet. - L'histoire de " L'aventure... " est assez compliquée à raconter, dis-je. En gros, c'est une histoire de voyous, mais d'un gabarit hors normes. Le grand Jacques lève une main pour m'interrompre. Aussitôt, je crains le pire : il va refuser sans même en écouter davantage - Ne vous fatiguez pas inutilement, me dit-il. Je vous fais confiance. Je ferai ce que vous me demandez de faire. De toute façon, je vous avoue que mon rôle dans le film m'intéresse moins que votre façon de filmer. - Ah bon ? - Oui. À plus ou moins long terme, mon objectif est de devenir réalisateur à part entière... Alors, considérez-moi comme quelqu'un qui vient faire de l'espionnage. Comme il vient de me le suggérer, je ne me fatigue pas davantage. À cet acteur pas comme les autres, inutile de raconter des histoires... ,Présentation L'autobiographie attendue de Claude Lelouch : une vie de combats, de coups de cœur et de coups de théâtre Tout le monde connaît le cinéma de Claude Lelouch, mais sa vie est sans doute plus spectaculaire encore que ses films. C'est d'abord, sous l'Occupation, l'enfant juif que sa mère cache dans les cinémas pour le soustraire aux rafles. C'est ensuite l'adolescent qui, ayant échoué au bac, tourne ses premiers courts métrages en URSS et aux États-Unis avec la caméra offerte par son père. Puis les scopitones avec les plus grandes vedettes de la chanson. En 1960, il crée sa société de production, les Films 13, et réalise son premier long métrage, " Le Propre de l'homme ", dont il détruit les négatifs après un échec retentissant. La consécration vient en 1966 avec " Un homme et une femme " qui lui vaut, outre la Palme d'or à Cannes, deux Oscars et quarante récompenses internationales. Les films qui suivront, chaque fois sur un scénario d'une grande originalité, qu'ils soient ou non des succès, ne laisseront jamais indifférent. Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, il est impossible d'ignorer Claude Lelouch, devenu l'un des cinéastes les plus célèbres de ces trente dernières années. Dans ce livre, Claude Lelouch ne raconte pas sa vie : il la vit, au fur et à mesure qu'elle se déroule, en " temps réel ", sans savoir de quoi demain sera fait. Au fil de ses aventures, des rencontres inoubliables, on découvre une galerie de portraits de personnages célèbres : Anouk Aimée et Pierre Barouh frappés par le coup de foudre devant sa caméra, comme Jacques Brel et Madly sur le tournage de " L'aventure, c'est l'aventure " ; Chaplin qui, prenant le cinéaste pour le portier des Films 13, lui donne un pourboire ; Truffaut et Godard faisant la révolution à Cannes en mai 68 ; Ventura acceptant d'incarner un voyou parce que celui-ci est " surréaliste "... On rencontre aussi les femmes de sa vie, qui croisent celles de ses films, d'Annie Girardot à Alessandra Martines en passant par Évelyne Bouix... Loin du style traditionnel du récit de souvenirs, un roman vrai qui nous entraîne dans une passionnante aventure humaine... Afficher moinsAfficher plus

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Le Pitch

Note biographique " Dans la cuisine du boulevard de Strasbourg, je surprends une conversation entre mes parents. Ils parlent de moi, et de mon avenir. Il est vrai que le moment est bien choisi, puisque demain, je passe les épreuves du bac. - S'il rate son bac, dit mon père, je lui achète la caméra 16 mm qu'il ne cesse de me réclamer. Ensuite, qu'il se démerde avec son cinéma ! Trois jours plus tard, l'échec étant devenu officiel, mon père tient sa promesse et m'offre l'ETM 16 mm de mes rêves. Je n'attendais que ça. Depuis toujours, me semble-t-il... " . ,Sommaire - Vous comprenez, Lino, votre personnage n'est pas un truand ordinaire. C'est un voyou... surréaliste ! Derrière sa pipe, Ventura lève un sourcil intéressé. Je suis allé trouvé l'ours dans sa tanière, à Saint-Cloud. Un ours charmant, mais se méfiant même de son ombre. Et particulièrement réticent à l'égard des personnages négatifs ou immoraux qu'on pourrait lui proposer. Lino a une réputation de droiture à soutenir, à la ville comme à l'écran. Certes, il a joué les truands à ses débuts, mais ses personnages respectaient toujours le fameux code d'honneur des voyous. Par la suite, il a évolué vers des rôles de flics ou de baroudeurs, mais possédant à chaque fois une intégrité bien à eux. C'est ainsi que le public a appris à connaître Lino Ventura. Et Lino Ventura n'a pas envie de trahir le public. Mon histoire doit donc absolument être morale, pour qu'il accepte d'y participer. Or " L'aventure, c'est l'aventure " est d'une immoralité absolue. Ce que je lui avoue en guise d'entrée en matière. Mais j'ajoute : - Je suis convaincu que si vous acceptez de jouer le jeu, ce sera une véritable révolution de voir Lino Ventura, l'acteur au-dessus de tout soupçon, dans un rôle pareil. Le rôle que je suis venu vous proposer est un rôle de délinquant grave. Mais qui va au-delà de la voyoucratie. " L'aventure, c'est l'aventure " est un film qui se moque du pouvoir, de l'argent, de la politique, et qui montre que tout, jusqu'aux rapports entre les hommes, est démodé. Lino me regarde. Totalement immobile. De marbre. Comme si mon discours rebondissait sur sa carapace. Dominant une légère angoisse, je continue : - Seuls des voyous peuvent tenir un pareil langage, défendre de pareilles idées. Mais ce sont des voyous surréalistes. C'est ce dernier mot qui déclenche le miracle. Lino se déride. Sourit presque. - Des voyous " surréalistes "... , reprend-il, rêveur, en mâchouillant le tuyau de sa pipe. Je comprends que j'ai lâché le mot magique. Celui qu'il fallait dire. Lino est visiblement enchanté à la perspective d'être un voyou " surréaliste ". [...] Je m'apprête, une fois de plus, à raconter mon film en utilisant une batterie d'arguments destinés à convaincre mon futur interprète. À ma demande, Jacques Brel est venu me voir aux Films 13. Il est le dernier de ma distribution. Si je n'ai pensé à lui qu'après avoir engagé Lino, c'est qu'ils incarnent à mes yeux deux mondes radicalement opposés. Je ne peux pas imaginer, en effet, deux hommes aussi éloignés l'un de l'autre et en même temps, aussi séduisants, chacun à sa manière. Cette antinomie devrait constituer l'un des principaux ressorts comiques de " L'aventure, c'est l'aventure ". À condition que tout se passe bien entre eux. Je commence à expliquer à Jacques Brel pourquoi j'ai voulu le voir. Je lui avoue sans détour que j'aime le personnage qu'il est dans la vie, ce qu'il représente. Puis, avec une appréhension qui commence à devenir habituelle, j'entre dans le vif du sujet. - L'histoire de " L'aventure... " est assez compliquée à raconter, dis-je. En gros, c'est une histoire de voyous, mais d'un gabarit hors normes. Le grand Jacques lève une main pour m'interrompre. Aussitôt, je crains le pire : il va refuser sans même en écouter davantage - Ne vous fatiguez pas inutilement, me dit-il. Je vous fais confiance. Je ferai ce que vous me demandez de faire. De toute façon, je vous avoue que mon rôle dans le film m'intéresse moins que votre façon de filmer. - Ah bon ? - Oui. À plus ou moins long terme, mon objectif est de devenir réalisateur à part entière... Alors, considérez-moi comme quelqu'un qui vient faire de l'espionnage. Comme il vient de me le suggérer, je ne me fatigue pas davantage. À cet acteur pas comme les autres, inutile de raconter des histoires... ,Présentation L'autobiographie attendue de Claude Lelouch : une vie de combats, de coups de cœur et de coups de théâtre Tout le monde connaît le cinéma de Claude Lelouch, mais sa vie est sans doute plus spectaculaire encore que ses films. C'est d'abord, sous l'Occupation, l'enfant juif que sa mère cache dans les cinémas pour le soustraire aux rafles. C'est ensuite l'adolescent qui, ayant échoué au bac, tourne ses premiers courts métrages en URSS et aux États-Unis avec la caméra offerte par son père. Puis les scopitones avec les plus grandes vedettes de la chanson. En 1960, il crée sa société de production, les Films 13, et réalise son premier long métrage, " Le Propre de l'homme ", dont il détruit les négatifs après un échec retentissant. La consécration vient en 1966 avec " Un homme et une femme " qui lui vaut, outre la Palme d'or à Cannes, deux Oscars et quarante récompenses internationales. Les films qui suivront, chaque fois sur un scénario d'une grande originalité, qu'ils soient ou non des succès, ne laisseront jamais indifférent. Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, il est impossible d'ignorer Claude Lelouch, devenu l'un des cinéastes les plus célèbres de ces trente dernières années. Dans ce livre, Claude Lelouch ne raconte pas sa vie : il la vit, au fur et à mesure qu'elle se déroule, en " temps réel ", sans savoir de quoi demain sera fait. Au fil de ses aventures, des rencontres inoubliables, on découvre une galerie de portraits de personnages célèbres : Anouk Aimée et Pierre Barouh frappés par le coup de foudre devant sa caméra, comme Jacques Brel et Madly sur le tournage de " L'aventure, c'est l'aventure " ; Chaplin qui, prenant le cinéaste pour le portier des Films 13, lui donne un pourboire ; Truffaut et Godard faisant la révolution à Cannes en mai 68 ; Ventura acceptant d'incarner un voyou parce que celui-ci est " surréaliste "... On rencontre aussi les femmes de sa vie, qui croisent celles de ses films, d'Annie Girardot à Alessandra Martines en passant par Évelyne Bouix... Loin du style traditionnel du récit de souvenirs, un roman vrai qui nous entraîne dans une passionnante aventure humaine... Afficher moinsAfficher plus

Détails du livre

Titre complet
Itinéraire d'un enfant très gâté
Format
Broché
Publication
14 septembre 2000
Contributeur
Chatrier, Jean-Philippe
Audience
Adulte - Grand Public
Pages
320
Taille
24 x 15.3 x 2.5 cm
Poids
506
ISBN-13
9782221078792

Contenu

4ème de couverture

Tout le monde connaît le cinéma de Claude Lelouch, mais sa vie est sans doute plus spectaculaire encore que ses films. C'est d'abord, sous l'Occupation, l'enfant juif que sa mère cache dans les cinémas pour le soustraire aux rafles. C'est ensuite l'adolescent qui, ayant échoué au bac, tourne ses premiers courts métrages en URSS et aux États-Unis avec la caméra offerte par son père. Puis les scopitones avec les plus grandes vedettes de la chanson. En 1960, il crée sa société de production, les Films 13, et réalise son premier long métrage, " Le Propre de l'homme ", dont il détruit les négatifs après un échec retentissant. La consécration vient en 1966 avec " Un homme et une femme " qui lui vaut, outre la Palme d'or à Cannes, deux Oscars et quarante récompenses internationales. Les films qui suivront, chaque fois sur un scénario d'une grande originalité, qu'ils soient ou non des succès, ne laisseront jamais indifférent. Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, il est impossible d'ignorer Claude Lelouch, devenu l'un des cinéastes les plus célèbres de ces trente dernières années. Dans ce livre, Claude Lelouch ne raconte pas sa vie : il la vit, au fur et à mesure qu'elle se déroule, en " temps réel ", sans savoir de quoi demain sera fait. Au fil de ses aventures, des rencontres inoubliables, on découvre une galerie de portraits de personnages célèbres : Anouk Aimée et Pierre Barouh frappés par le coup de foudre devant sa caméra, comme Jacques Brel et Madly sur le tournage de " L'aventure, c'est l'aventure " ; Chaplin qui, prenant le cinéaste pour le portier des Films 13, lui donne un pourboire ; Truffaut et Godard faisant la révolution à Cannes en mai 68 ; Ventura
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