Entre leurs mains

Longtemps, je me suis demandé pourquoi l'autrice enchâssait le récit de Deirdre dans l'histoire d'amour de Finnegan. L'artifice alourdit, coupe l'histoire centrale. Si le lecteur voit bien le rapport entre les deux époques – place de la femme, consentement – , on adhère difficilement au naturel du lien. Mais la fin en jolie boucle rattrape tout. Il y a eu des scandales, des films et des reportages sur ces couvents qui n'avaient de charitable que le nom, mais on est toujours glacé à la lecture des horreurs qui s'y sont déroulées. Avec son écriture franche et sincère, Annelise Heurtier nous fait peur pour le meilleur.