«Face à la menace, maintenant si précise, du changement climatique, face à l'espoir aussi que représente la mobilisation mondiale sur ce sujet, que peut la littérature? Que peuvent les mots face aux désastres annoncés? Que peut encore le langage dans ce monde de l'image, de l'immédiateté, dans l'urgence où nous sommes?» À la veille de la 21e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, qui se tient à Paris en décembre 2015, la Maison des écrivains et de la littérature, association dont la vocation est de fédérer les écrivains, de les représenter, et, grâce à eux, de promouvoir la littérature, a décidé de «monter au front sereinement», parce qu'elle est convaincue que «la littérature peut et doit faire quelque chose.» La Mel a demandé à trente-et-un écrivains associés en un «Parlement sensible des auteurs» de prendre la parole et d'écrire sur la crise climatique et écologique à laquelle nous sommes tous confrontés.Biographie de l'auteurJournaliste spécialisée en environnement, au quotidien Libération durant une vingtaine d'années, aujourd'hui indépendante, Éliane Patriarca a notamment travaillé sur la catastrophe sanitaire de l'amiante, en France et en Italie, sur l'exposition aux pesticides ou l'impact du réchauffement climatique en montagne. En 2010, elle a publié Menace sur Saint-Gervais (Catapac Éditions), et a contribué en 2012 à l'ouvrage collectif Mythologies alpines (JMÉditions). En 2015, elle a coordonné avec la Maison des Écrivains et de la Littérature Du souffle dans les mots : 30 écrivains s'engagent pour le climat aux éditions Arthaud et a collaboré à la création du salon "Des livres et l'alerte".