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États de violence

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Note promotionnelleFrédéric Gros, professeur à l'Université Paris-XII, est notamment l'éditeur des derniers Cours de Michel Foucault au Collège de France et l'auteur de livres sur l'histoire de la psychiatrie et la philosophie pénale.,PrésentationLa philosophie occidentale a longtemps pensé la guerre comme une mise en forme spécifique du chaos des forces. Elle l'a définie, dans une formulation fameuse, comme "conflit armé, public et juste", soutenu par une tension éthique (défense de l'honneur, courage, sens du sacrifice), unobjectif politique (donner consistance à un État) et un cadre juridique (fonder le droit, défendre une juste cause, définir des règles de combat). Cette construction spéculative n'eut pas d'influence directe sur la réalité des carnages, elle n'en constitua pas moins un horizon régulateur qui servit à définir en Occident un droit de la guerre, des conventions internationales et un imaginaire spécifique. Or ce concept de guerre, stabilisé par des siècles de réflexion philosophique, échoue aujourd'hui à penser les nouvelles formes de violence : attentats terroristes, factions armées sillonnant des pays ravagés, envoi de missiles intelligents pour des conflits à "zéro mort". La guerre et la paix tendent à disparaître, laissant place à l'intervention et à la sécurité. L'humanité serait entrée, depuis peu, dans ce que Frédéric Gros, par provision, appelle l'âge des "états de violence" : la fin de la guerre, ce n'est pas la fin des violences, mais leur reconfiguration selon des économies inédites. Les états de violence transforment le rapport à la mort, ils imposent toujours plus la logique d'une destruction unilatérale de civils démunis, brisant un rapport ancestral d'égalité et d'échange. La guerre visait à défendre ou accroître une Cité, un Empire, un État ; voici que les états de violence s'adressent à la seule fragilité de l'individu, ramené à sa condition vulnérable de vivant. La guerre, enfin, avait été constituée comme violence justifiée ; les états de violence offrent, à travers leur médiatisation, le spectacle du malheur nu, le scandale de victimes dont la souffrance exhibée décourage d'avance toute reprise critique. Cette radicale transformation exige de la philosophie qu'elle pense le présent, marque des ruptures, inspire de nouvelles vigilances, invente de nouvelles espérances. Afficher moinsAfficher plus

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Note promotionnelleFrédéric Gros, professeur à l'Université Paris-XII, est notamment l'éditeur des derniers Cours de Michel Foucault au Collège de France et l'auteur de livres sur l'histoire de la psychiatrie et la philosophie pénale.,PrésentationLa philosophie occidentale a longtemps pensé la guerre comme une mise en forme spécifique du chaos des forces. Elle l'a définie, dans une formulation fameuse, comme "conflit armé, public et juste", soutenu par une tension éthique (défense de l'honneur, courage, sens du sacrifice), unobjectif politique (donner consistance à un État) et un cadre juridique (fonder le droit, défendre une juste cause, définir des règles de combat). Cette construction spéculative n'eut pas d'influence directe sur la réalité des carnages, elle n'en constitua pas moins un horizon régulateur qui servit à définir en Occident un droit de la guerre, des conventions internationales et un imaginaire spécifique. Or ce concept de guerre, stabilisé par des siècles de réflexion philosophique, échoue aujourd'hui à penser les nouvelles formes de violence : attentats terroristes, factions armées sillonnant des pays ravagés, envoi de missiles intelligents pour des conflits à "zéro mort". La guerre et la paix tendent à disparaître, laissant place à l'intervention et à la sécurité. L'humanité serait entrée, depuis peu, dans ce que Frédéric Gros, par provision, appelle l'âge des "états de violence" : la fin de la guerre, ce n'est pas la fin des violences, mais leur reconfiguration selon des économies inédites. Les états de violence transforment le rapport à la mort, ils imposent toujours plus la logique d'une destruction unilatérale de civils démunis, brisant un rapport ancestral d'égalité et d'échange. La guerre visait à défendre ou accroître une Cité, un Empire, un État ; voici que les états de violence s'adressent à la seule fragilité de l'individu, ramené à sa condition vulnérable de vivant. La guerre, enfin, avait été constituée comme violence justifiée ; les états de violence offrent, à travers leur médiatisation, le spectacle du malheur nu, le scandale de victimes dont la souffrance exhibée décourage d'avance toute reprise critique. Cette radicale transformation exige de la philosophie qu'elle pense le présent, marque des ruptures, inspire de nouvelles vigilances, invente de nouvelles espérances. Afficher moinsAfficher plus

Détails du livre

Titre complet
États de violence: Essai sur la fin de la guerre
Editeur
Format
Grand Format
Publication
05 janvier 2006
Audience
Adulte - Haut niveau
Pages
328
Taille
20.5 x 14 x 2.1 cm
Poids
320
ISBN-13
9782070774517

Auteur

Livré entre : 25 décembre - 28 décembre
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