Les femmes savantes, c'est le savoir devenu fou, donc comique. Bélise aime trop les romans, Philaminte trop le bel esprit. Une teinture de philosophie, ou de science, ne suffit jamais ; le snobisme n'épargne pas les hommes, pédants ridicules comme Vadius et Trissotin. Le pire est que les héros aiment comme ils savent, de loin. Molière a transformé ces modèles momentanés en types éternels, en ancêtres de Bouvard et Pécuchet.Biographie de l'auteurAgrégé de lettres modernes, Étienne Leterrier est doctorant contractuel à l'université Paris IV-Sorbonne. Il est également membre de la rédaction du mensuel de critique et d'information littéraire Le Matricule des Anges, où il anime notamment la rubrique des parutions théâtrales. Dominique Moncond'huy est professeur à l'université de Poitiers, où il enseigne la littérature française et l'analyse d'image. Aux Éditions Gallimard, il a notamment réalisé et commenté les anthologies Pratiques oulipiennes (La bibliothèque Gallimard, 2004) et Le Sonnet (Folioplus classiques, 2005) ; il est aussi l'un des coauteurs (avec Alain Jaubert, Valérie Lagier et Henri Scépi) de L'Art pris au mot (2007).