Les Sociétés paysannes

À l'est de l'Europe, les régimes communistes ont été de merveilleux conservatoires de la paysannerie. Dans le reste du monde, les masses paysannes sont plus nombreuses que jamais. Elles ont doublé en Chine, en Indonésie et dans des pays de moindre poids démographique.En Europe occidentale, moins d'un demi-siècle a suffi pour détruire des sociétés paysannes millénaires. Il n'existe plus de civilisation paysanne. Pourtant, ici comme ailleurs, la paysannerie demeure d'une extrême importance : elle est présente dans l'idéologie, les fa/ons de voir et les valeurs des Occidentaux les plus urbanisés ; ses structures villageoises ont été la matrice des institutions politiques et sociales des nations.C'est dire combien la compréhension de la civilisation paysanne est essentielle à l'intelligence du monde contemporain.Biographie de l'auteurHenri MENDRAS, professeur de sociologie à l'Institut d'études politiques de Paris, directeur de recherche au C.N.R.S., est responsable de l'Observatoire sociologique du changement à la Fondation nationale des sciences politiques. Fondateur du Groupe de sociologie rurale du C.N.R.S., il anime actuellement le programme "Louis Dirn", visant à dresser le "tableau des tendances de transformations de la société française", grâce notamment à des comparaisons avec les Etats-Unis, le Québec et divers pays européens. De l'œuvre importante d'Henri Mendras, on retiendra particulièrement La Fin des paysans (1967, réédition Babel 1992), La Seconde Révolution française, 1965-1984 (Folio, 1994), Comment devenir sociologue, souvenirs d'un vieux mandarin (Actes Sud, 1995).