Peu d'écrivains parmi les plus considérables du XXᵉ siècle auront été à ce point acteur privilégié et témoin halluciné de leur époque. Rien n'a échappé à Céline : la Première Guerre mondiale, les convulsions du colonialisme, l'Amérique de l'industrialisation galopante, la misère des banlieues, la Russie stalinienne, les débordements antisémites des années trente dont il sera l'une des voix les plus emblématiques, l'Occupation nazie, la chute du IIIᵉ Reich...La vie de Céline raconte en somme un siècle de haute turbulence, tout comme elle permet de revisiter l'ensemble de l'oeuvre célinienne. S'y dégage d'abord le portrait contradictoire et donc profondément vivant d'un écrivain (et d'un médecin) à la fois révolutionnaire et passéiste, raciste et compassionnel, vociférant et taciturne, populaire et précieux, délirant et lucide. "L'âme n'est chaude que de son mystère", disait-il.Biographie de l'auteurFrédéric Vitoux, né en 1944, est chroniqueur littéraire au Nouvel Observateur. Essayiste, il a publié plusieurs ouvrages consacrés à Louis-Ferdinand Céline : Louis-Ferdinand Céline, misère et parole (Folio Essais n° 111), Bébert, le chat de Louis-Ferdinand Céline (Grasset), et La vie de Céline (Folio n° 4141) récompensé par le prix Femina essai, la bourse Goncourt de la biographie et le Grand Prix de la critique de l'Académie française. Auteur d'une étude sur Gioacchino Rossini (Le Seuil) et d'un album consacré à Venise (Flammarion), il est également romancier. On lui doit en particulier Yedda jusqu'à la fin (Grasset), puis, aux éditions du Seuil, Sérénissime (1990), prix Valery-Larbaud, Charles et Camille (1992), Grand Prix du roman de la Ville de Paris, La Comédie de Terracina (1994), Grand Prix du roman de l'Académie française et un récit d'inspiration plus autobiographique, L'Ami de mon père (2000). Il a été élu en décembre 2001 à l'Académie française au fauteuil de Jacques Laurent.
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