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L'antisémitisme est-il de retour ?

Audience : Adulte - Grand Public
Le Pitch
Présentation de l'éditeur Depuis le début de la seconde Intifada palestinienne, la situation en France se serait beaucoup dégradée. Les statistiques recensent une hausse régulière des actes considérés comme antisémites : injures, menaces, violences. A tel point que le Premier ministre israélien s’en est pris récemment à la France pour son manque de réaction face à une telle situation. La question se révèle d’autant plus sensible que la communauté juive de France est la plus importante d’Europe. Entre héritage de l’Affaire Dreyfus et ombre portée de Vichy, assiste-t-on à la résurgence d’un antisémitisme français, sous couvert de dénonciation de la politique de l’Etat d’Israël ? Extrait Introduction : Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, prendre la mesure de la barbarie nazie, c'était prendre conscience des terribles implications d'un phénomène, l'antisémitisme, qui jusque-là semblait relever de la sphère des seuls préjugés. Auschwitz, la «Solution finale» avaient été mis en oeuvre par Hitler sur fond d'un mépris et d'une haine des Juifs assez largement partagés par la population allemande. De tels sentiments existaient aussi en France, où le régime de Vichy avait contribué à l'oeuvre nazie. Et même si, dans le débat public d'après-guerre, on préférait parler de la Résistance, de la collaboration ou des souffrances de l'ensemble de la population durant l'Occupation, plutôt que de la destruction systématique des Juifs d'Europe, même si l'expérience vécue des survivants des camps de la mort ne mobilisait guère l'opinion, le caractère inouï du génocide n'en fut pas moins rapidement et massivement perçu. L'antisémitisme, comme a pu l'écrire Jean-Paul Sartre (dans ses Réflexions sur la question juive, Paris, Gallimard, 1946, le chapitre introductif étant paru dans les Temps modernes en décembre 1945), était passé du statut d'opinion à celui de crime. Dès lors, on pouvait envisager le déclin historique de ce mal, qui avait abouti aux pires horreurs, et qui avait été vaincu par les Alliés. Tout au long des années qui ont suivi la fin de la guerre, les Juifs de France, sans pour autant rompre avec l'inquiétude, ont pu avoir effectivement le sentiment d'une régression de la haine et des préjugés qui les visaient. Rejoints par de nombreux Juifs quittant l'Afrique du Nord en cours de décolonisation, les survivants et leurs descendants de ce qui s'appellera d'abord l'Holocauste puis, à partir des années 1980, la Shoah, s'intégraient pleinement dans la société et dans la nation. Le paradoxe était que plus et mieux ils y trouvaient leur place, et plus ils devenaient visibles dans l'espace public, au point de donner l'image d'un groupe communautaire s'écartant du modèle républicain classique qui voulait, selon la phrase célèbre du comte de Clermont-Tonnerre en 1789, «tout refuser aux Juifs comme nation, et tout accorder aux Juifs comme individus». C'est ainsi que le terme d'«israélite» qui servait massivement à les désigner avant-guerre a pratiquement disparu de notre vocabulaire, et avec lui l'idée qu'ils forment un groupe qui ne doit avoir d'existence que dans la sphère de la vie privée : le modèle républicain classique, auquel les Juifs de France étaient particulièrement attachés, faisaient d'eux des individus ne pouvant être juifs qu'en dehors de la sphère publique. Cessant d'être discriminés, et protégés en quelque sorte du discours de la haine par l'ombre portée de la Shoah, les Juifs de France ont pris leur distance avec ce modèle, du moins dans ses formulations les plus canoniques, ils se sont affirmés dans l'espace public, s'y sont de plus en plus souvent manifestés, que ce soit pour marquer leur soutien à l'État d'Israël, surtout à partir de la guerre des Six-Jours (1967), ou pour indiquer qu'ils étaient mobilisés face à l'antisémitisme. Jusqu'au tournant du millénaire, en 2000, l'antisémitisme, sans avoir totalement disparu, pouvait effectivement être tenu pour secondaire. Il méritait d'autant plus de l'être Afficher moinsAfficher plus

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Détails du livre

Titre complet
L'antisémitisme est-il de retour ?
Editeur
Format
Broché
Publication
10 septembre 2008
Audience
Adulte - Grand Public
Pages
128
Taille
17.5 x 12.5 x 1.2 cm
Poids
135
ISBN-13
9782035843111

Auteur

Livré entre : 24 décembre - 27 décembre
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