Il y a des nuits entières

Lecture jeune, n°119 - Sylvain est un adolescent de troisième pour qui collège rime avec « ennui mortel ». La véritable passion qui l’anime, c’est celle qu’il nourrit à l’égard de Nathan. Une famille aimante et respectueuse sait accueillir ce nouveau Sylvain, entre « chien et loup ». Sylvain et Nathan, Nathan et Sylvain se cherchent, se trouvent. Dans un parcours guidé par le jazz, ils font ensemble leur apprentissage sentimental. Avec ce texte magnifique sur la force des premiers émois et expériences sexuelles, Michel Le Bourhis ne privilégie pas l’originalité (d’autres titres évoquent cette thématique), mais la justesse : il va au plus près des personnages, dépeint leur psychologie à l’aide d’une écriture sensible, légère et poétique. Le discours de ces deux garçons, réceptifs aux codes de leur époque, happés par les modes, est très actuel. Leur sincérité nous touche, d’autant qu’ils nous parlent sur le ton de la confidence. Au fil du roman, ils consolident leurs choix et la fin ouverte nous dit que le bonheur reste à conquérir… Le titre est issu de celui de la pièce de théâtre Chroniques : des jours entiers, des nuits entières de Xavier Durringer, paru aux éditions Théâtrales en 1996. Les quelques citations qui en sont extraites éclairent les personnages de Michel Le Bourhis. ? Michelle Charbonnier